Le projet de l'avion de combat européen Scaf, fruit de la collaboration entre Airbus et Dassault, rencontre des obstacles majeurs. Lors d'une récente interview sur France Inter, Guillaume Faury, le PDG d'Airbus, a décrit la coopération des industriels comme un « chemin de croix », soulignant les tensions qui subsistent entre les deux géants de l'aéronautique.
Le Scaf, qui se veut le successeur des célèbres Rafale et Eurofighter, est au cœur d'enjeux stratégiques pour l'Europe. Les divergences de visions entre Airbus et Dassault sont notables, chaque entreprise ayant ses propres priorités et approches. Ce phénomène n'est pas nouveau et reflète un dilemme plus large dans la recherche d'une défense européenne unifiée.
Des experts, comme le spécialiste de l'aviation militaire, Jean-Pierre Lумйt, soulignent que cette situation pourrait nuire à la compétitivité de l'Europe sur le marché mondial : « Analyser et résoudre ces tensions est crucial, non seulement pour le projet Scaf, mais pour l'avenir de l'industrie de défense européenne », indique-t-il.
En parallèle, l'initiative européenne de défense se heurte aussi à des défis financiers et politiques. Selon des sources, les pays impliqués commencent à envisager des solutions alternatives, ce qui pourrait rallonger les délais de réalisation du projet. Ainsi, la France n'exclut pas la possibilité d'avancer seule dans certains aspects du développement.
Avec la montée des tensions géopolitiques et l'évolution rapide des technologies militaires, la nécessité d'une réponse unifiée pourrait bien inciter Airbus et Dassault à trouver un terrain d'entente. Comme l'indique le quotidien Le Figaro, « l'heure est venue pour l'Europe de montrer sa détermination » dans la création d'une flotte de nouvelle génération qui reflète ses ambitions stratégiques.







