À Pessac, en Gironde, Martine F., une retraitée de 67 ans, vit un véritable cauchemar. Après avoir loué son appartement à une mère et ses deux adolescentes, elle n'a plus reçu de loyer depuis juin, les locataires ayant refusé de quitter les lieux et devenant ainsi des squatteurs. « Je veux simplement récupérer mon appartement, je me moque de l'argent », confie-t-elle, visiblement sous le choc de la situation.
Dès avril de cette année, elle avait mis son bien en location pour une durée de deux mois, avec un loyer mensuel de 800 €. Cependant, bientôt après, les choses ont dégénéré. Malgré ses nombreuses démarches pour récupérer son appartement, en incluant des plaintes et des mises en demeure, elle n’a obtenu que peu d’avancées.
Yohan, un résident voisin, témoigne : « La situation est insupportable. Je comprends la détresse de Martine. » D’autres propriétaires de l’immeuble se plaignent également de la dégradation de leur cadre de vie, avec des dégâts matériels rapportés et des nuisances sonores provenant de l'appartement occupé.
Les circonstances ont pris une tournure violente : « Le 13 octobre, je suis entrée dans mon appartement pour discuter. J’ai été insultée, agressée et menacée de mort », raconte Martine, visiblement encore choquée par l'attaque qui a nécessité dix jours d’ITT (incapacité temporaire de travail). Cette agression physique, la première d’une série d’événements tragiques, a alerté les voisins qui ont contacté les forces de l’ordre. « Pourquoi les squatteurs n’ont-ils pas été interpellés ? », s’interroge-t-elle, réclamant justice.
Malheureusement, la loi française encadrant les expulsions laisse de nombreux propriétaires dans une position précaire. Le maire de Pessac, Franck Raynal, souligne à juste titre : « La loi est très inadaptée. Les propriétaires sont mal défendus.» La situation demeure tendue, des animaux ayant même été aperçus dans l'appartement, aggravant l'anxiété des résidents.
Pour l'heure, le dossier est entre les mains du parquet de Bordeaux. Une expulsion pourrait être ordonnée à tout moment, notamment en raison de la trêve hivernale qui ne s'applique pas pour les squatteurs. En attendant, Martine doit vivre hébergée chez une amie, luttant inlassablement pour récupérer ce qui lui appartient.







