La dernière édition du Baromètre de Santé publique France, dévoilée le 11 décembre, offre une véritable radiographie des enjeux sanitaires en Occitanie. En interrogeant 2 500 adultes sur un panel de 35 000 personnes, cette enquête met en avant les inégalités persistantes et les défis émergents liés au changement climatique dans la région.
Bien que 68,5 % des participants perçoivent leur état de santé comme "bon" ou "très bon", cette appréciation varie considérablement en fonction de critères tels que l'âge, le sexe et la situation socio-économique. Les personnes mieux dotées en diplôme et en ressources financières semblent bénéficier d'une bien meilleure santé, mettant ainsi en lumière des déterminants sociaux de santé encore très marqués, comme le souligne une étude récente du Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
La consommation d'alcool en Occitanie est particulièrement préoccupante, avec un surcroît de consommation chez les femmes, plaçant la région au deuxième rang national pour cet enjeu. Le tabagisme constitue également un enjeu majeur, surtout parmi les chômeurs et ceux en situation de précarité financière. Un rapport de Santé mentale France indique qu'une proportion significative d'adultes fait état d'épisodes dépressifs, mettant en avant la montée des problèmes de santé mentale dans la population régionale.
L'impact du réchauffement climatique sur la santé
Malgré un cadre de vie en théorie propice à l'activité physique, seuls 20 % des salariés pratiquent une activité régulière sur leur lieu de travail. Les déplacements motorisés restent majoritaires, alors que les recommandations d'activités physiques quotidiennes peinent à se concrétiser, notamment chez les individus moins scolarisés.
La vulnérabilité face au changement climatique se révèle alarmante : 85,4 % des adultes déclarent avoir vécu un événement climatique extrême, principalement des canicules et des sécheresses. Bien que les messages de prévention soient largement relayés, la compréhension des signes graves associés à la chaleur reste insuffisante, surtout chez les plus de 60 ans, selon un rapport de Météo France.
Enfin, la vaccination demeure un point de faiblesse dans les groupes les plus défavorisés, confirmant ainsi le rôle persistante des inégalités sociales dans la santé de la population. Ces tendances inquiétantes interpellent sur la nécessité d'une politique de santé publique plus équitable et adaptée aux réalités spécifiques de chaque groupe.







