Ce samedi 13 décembre, des agriculteurs, réunis par la Coordination rurale, se rassembleront devant le bureau d'Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, à Pontarlier dans le Doubs. Leur objectif ? S'opposer fermement à la stratégie d'abattage des bovins touchés par la dermatose nodulaire, une décision qu'ils qualifient d'« absurde et destructrice ».
« L'abattage de troupeaux entiers, sans discernement ni considération pour le terrain, ruine des exploitations, des familles et détruit des années de travail », a déclaré la Coordination rurale sur ses réseaux sociaux. Ce mouvement intervient alors que la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) exprime également des inquiétudes similaires face aux décisions gouvernementales.
Interrogé récemment après une rencontre avec Genevard, Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale, a appelé à une mobilisation continue, plaidant pour une « vaccination généralisée » comme alternative à l'abattage. Selon lui, cette approche permettrait de mieux gérer la maladie sans causer des pertes massives aux exploitants agricoles.
La situation actuelle fait écho aux préoccupations des agriculteurs sur toute la France. Plusieurs villes, dont Auch et Mont-de-Marsan, ont déjà annoncé des blocages en réponse à la politique sanitaire en vigueur, soutenue par la Confédération paysanne. Des manifestations sont également prévues, mettant en lumière les souffrances que vivent les agriculteurs.
De son côté, la ministre a affirmé que « l'abattage est la seule solution pour préserver la filière » et a mentionné sur Twitter son ouverture au dialogue concernant l'expansion de la zone de vaccination. Toutefois, de nombreux agriculteurs restent sceptiques et demandent des solutions plus viables.
En somme, cette mobilisation souligne l'urgence d'un débat autour des mesures en place face à la dermatose nodulaire bovine, un sujet qui suscite des réactions vives au sein du milieu agricole en France. Des experts en agroéconomie notent que les décisions actuelles pourraient avoir des impacts durables sur la production laitière et la viande en France.







