Dans une prise de position marquée par la fermeté, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a récemment exprimé son opposition à toute alliance entre la droite républicaine et le Rassemblement national (RN). Dans une tribune publiée dans La Tribune Dimanche, elle a souligné que la droite doit non seulement «exister pour redresser la France», mais aussi se démarquer résolument des tendances extrémistes.
Pécresse, qui n’a pas caché sa déception lors de la dernière présidentielle avec un score en dessous des 5%, affirme que «la droite n'est pas à vendre» et ne doit pas devenir la «caution de respectabilité» du RN. En réponse aux appels de figures comme Nicolas Sarkozy pour un «rassemblement le plus large possible», elle met en garde : «S’allier au RN, c’est s’effacer».
La politique française semble se préparer à une nouvelle configuration, rendant pertinentes les réflexions de Pécresse. Dans un paysage où des éléments de la droite traditionnels envisagent une collaboration avec des partis plus radicaux, elle souligne que «certains» dans son camp «caressent l’idée d’une alliance avec le RN». Elle compare le RN et La France insoumise (LFI), affirmant que les deux représentent «les deux faces d’une même impasse».
Pour illustrer son propos, Pécresse critique le RN pour son «programme économique calqué sur celui de l'extrême gauche», ainsi que pour ses ambiguïtés concernant l'Europe et sa relation troublante avec des leaders internationaux comme Vladimir Poutine. «La France a besoin d'un cap et d'une boussole, pas d'une girouette», avertit-elle.
En parallèle, d'autres voix au sein des Républicains, comme celle de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, renforcent le message de Pécresse en réaffirmant leur position ferme contre les extrêmes, notamment contre LFI et le RN. En somme, la droite républicaine pourrait être à un tournant critique, où il devient impératif de définir son identité et son rôle dans le paysage politique français.







