Avec la montée en popularité des véhicules électriques et hybrides rechargeables, l'équipement résidentiel en bornes de recharge est devenu fondamental. Si cette installation est relativement simple pour les maisons individuelles, elle pose davantage de défis pour ceux qui vivent en copropriété.
Le droit à la prise en copropriété
Depuis 2014, chaque résident d'un immeuble collectif, qu'il soit propriétaire ou locataire, bénéficie du « droit à la prise ». Cette disposition légale lui permet de demander l'installation d'une borne de recharge sur sa place de stationnement privée, à condition que l'immeuble dispose d'emplacements de stationnement dédiés et que la puissance maximale de la borne soit de 3 kW.
Pour procéder à cette installation, il est nécessaire de solliciter l'accord du syndic de copropriété. Une fois validée, une convention doit être établie entre le résident et l'entreprise chargée de l'installation, précisant les conditions de mise en œuvre, de gestion et d'entretien des bornes.
Raccordement et coûts associés
Le propriétaire a plusieurs options de raccordement à la source d'alimentation électrique. Il peut choisir de relier sa borne au compteur des parties communes ou de créer un nouveau compteur dédié. Dans les deux cas, les frais d'installation incombent au demandeur, mais des subventions et crédits d'impôt sont disponibles pour alléger le coût grâce à des professionnels labellisés RGE.
Infrastructure de recharge collective
Face à l'augmentation de demandes, beaucoup de syndics envisagent l'installation de bornes de recharge partagées. Ce développement, rendu obligatoire par la Loi sur l'Orientation des Mobilités pour les nouveaux bâtiments, permet de mutualiser les coûts d'installation. Pour passer à l'acte, un vote en assemblée générale est requis, avec présentation de devis de professionnels qualifiés dans le domaine.
Les bornes peuvent être reliées au tableau électrique général ou à un compteur dédié. Dans le premier cas, le syndic se charge de la répartition des coûts de consommation, tandis que dans le second, les utilisateurs se voient facturer individuellement, garantissant une gestion transparente et efficace pour tous les copropriétaires.







