Mickaël Ettori, un acteur clé de la célèbre bande criminelle corse du "Petit Bar", a été arrêté samedi à Olmeto, dans la Corse-du-Sud, après avoir échappé pendant cinq ans aux autorités. Considéré comme le bras droit de Jacques Santoni, chef présumé de cette organisation, il a été mis en examen pour "extorsion en bande organisée" et d'autres infractions graves.
L'arrestation a eu lieu tôt le matin, alors qu'Ettori se trouvait dans une villa, selon les informations fournies par le parquet de Marseille. Les gendarmes, aidés par des unités d'élite comme le GIGN, ont agi dans le cadre d'une commission rogatoire. Sa capture survient après une tentative d'extorsion, où il aurait tenté de soutirer 400.000 euros à Jean-Pierre Valentini, un homme d'affaires influent à Porto-Vecchio.
La carrière criminelle d'Ettori était déjà bien documentée. En effet, il a été condamné par contumace à 12 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende pour des activités de blanchiment d'argent. Sa situation juridique reste complexe : il a récemment formé opposition à ce jugement et se prépare à un nouveau procès prévu pour le premier trimestre 2026.
Le contexte de son arrestation n'est pas sans rappeler les enjeux troublants qui entourent le milieu criminel corse. Selon des experts en sécurité, cette arrestation pourrait signaler un tournant dans le combat des autorités contre le crime organisé sur l'île, où le réseau du "Petit Bar" est particulièrement influent.
En prime, Mickaël Ettori a été condamné en son absence à 15 ans de réclusion pour son implication dans un assassinat célèbre, celui de l'avocat Antoine Sollacaro. Ses avocats contestent ces verdicts, affirmant qu'Ettori n'acceptera pas les condamnations qu'ils jugent infondées.
La capture d'Ettori pourrait ne pas être un simple retour à la case prison. Avec la montée des tensions autour de l'île de beauté et l'importance croissante de la lutte contre la criminalité organisée, il est probable que cette affaire fera parler d'elle dans les mois à venir, nourrissant des débats passionnés dans les médias et au sein des institutions.
En attendant, les autorités continuent de surveiller de près d'autres membres présumés de la bande, comme Pascal Porri et André Bacchiolelli, toujours en cavale depuis des incidents antérieurs. Les répercussions de cette arrestation pourraient bien marquer une nouvelle étape dans l'évaluation de la criminalité en Corse.







