Laetitia, quadragénaire en difficulté, se retrouve devant le juge dans la chambre de surendettement du Pôle protection et proximité au tribunal judiciaire de Bordeaux. En proie à des dettes et des problèmes personnels, elle vient exposer sa situation délicate. Jean-Jacques Taché, magistrat à titre temporaire, souligne que le surendettement représente une part importante du contentieux traité par la juridiction, qui inclut également des cas de tutelles et curatelles.
Au cours de l'audience, une quinzaine de dossiers sont examinés, certains en présence d'avocats, ce qui témoigne du sérieux et de la rigueur que nécessite cette fonction. Cécile Baudot, première vice-présidente du tribunal, insiste sur l'importance d'une préparation méticuleuse : « La fonction de juge des contentieux de la protection exige du sérieux et un certain temps de préparation. »
Lorsqu'il rédige un jugement, Jean-Jacques Taché engage sa responsabilité. « Je dois justifier ma décision en me basant sur la jurisprudence, » déclare-t-il, rappelant ainsi le poids de sa fonction. Marie-Sylvie Lhomer, également magistrate, ajoute : « Les personnes qui se présentent devant nous ont souvent du mal à distinguer le droit de leurs besoins. » Ce rappel est d'autant plus poignant dans le cadre de situations personnelles difficiles, où le droit peut parfois sembler intransigeant.
À l'approche du nouvel an, ces magistrats, tels que Taché et Lhomer, se préparent à siéger également en matière pénale, témoignant de la diversité des compétences judiciaires mobilisées au sein du tribunal. Leurs rôles vont bien au-delà de la simple application de la loi : ils incarnent un équilibre délicat entre justice et humanité.
Des experts du milieu juridique mettent en lumière l'importance croissante de ces missions et leur impact sur les familles en détresse. Selon une étude réalisée par le Ministère de l'Économie, le surendettement est en hausse en France, accentuant les enjeux auxquels ces magistrats font face au quotidien.







