Lors d'une opération policière menée le 10 décembre, la France a vu l'arrestation d'une vingtaine d'hommes en possession de poupées sexuelles à connotation pédopornographique. Selon Aurélie Besançon, cheffe de l'Office des mineurs de la police judiciaire (OFMIN), ces poupées sont utilisées comme des « jouets sexuels » à des fins inacceptables.
Une opération à l'échelle nationale
Ces interpellations, qui ont mobilisé 60 enquêteurs et 16 services d'investigation, sont le résultat d'une coopération avec des plateformes comme Shein et AliExpress. Aurélie Besançon a indiqué que les suspects, âgés de 20 à 70 ans et représentant divers backgrounds socio-professionnels, sont éparpillés sur tout le territoire français. Etonnamment, un tiers d'entre eux était déjà connu des autorités pour des crimes liés à la pédocriminalité.
Les implications inquiétantes d'une telle détention
Les poupées concernées représentent souvent des enfants très jeunes, ce qui soulève d'importantes questions sur la santé mentale et le bien-être de ceux qui en détiennent. « 40 % des internautes consultent du contenu pédocriminel et sont susceptibles de passer à l'acte », a ajouté Besançon, soulignant la continuité entre la consommation de ces contents et des abus réels. Cela a conduit des experts à s'interroger sur la prévention et la nécessité d'une vigilance accrue dans la société.
Un phénomène en expansion
Les autorités alertent sur la tendance croissante de ce type de détention et incitent le public à signaler tout cas suspect. « Chaque signalement sera pris au sérieux et fera l'objet d'enquêtes approfondies », a-t-elle affirmé, rappelant que la réactivité des forces de l'ordre est cruciale face à ce phénomène alarmant.
Cette affaire a suscité de vives réactions dans les médias et parmi les acteurs de la protection de l’enfance. Nombreux sont ceux qui appellent à une réglementation plus stricte concernant la vente et la possession de tels objets, afin de prévenir le risque d'abus sur des enfants innocents.







