Les autorités iraniennes ont annoncé la libération de Goli Kouhkan, une femme de 25 ans, emprisonnée en raison du meurtre de son mari violent. Cette décision fait suite à un accord avec la famille de la victime, mettant un terme à l'exécution qui était prévue après une condamnation jugée controversée.
Membre de la minorité baloutche, Goli Kouhkan, qui avait épousé son cousin à l'âge de 12 ans, a longtemps souffert de violences domestiques. Selon l'organisation Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, elle a été condamnée pour avoir tué son mari en 2018 après avoir subi des abus à répétition. Les violences, tant physiques que psychologiques, étaient une réalité quotidienne pour elle et son jeune fils.
Dans un contexte où les droits des femmes sont souvent bafoués, le cas de Kouhkan a attiré l'attention des experts des droits de l'homme, y compris ceux des Nations unies. La rapporteuse spéciale, Mai Sato, a exprimé sa joie face à cette libération, tout en alertant sur la persistance du problème des mariages forcés et des violences conjugales en Iran.
En mai 2018, alors qu’elle n’avait que 18 ans, après une énième agression de la part de son mari, Goli a appelé à l'aide, ce qui a conduit à une violente confrontation se soldant par la mort de son conjoint. Ce tragique événement a soulevé des questions sur la criminalisation de telles pratiques au sein du code pénal iranien.
Ce n’est pas un cas isolé : selon France 24, plus de 40 femmes ont été condamnées à mort en Iran en 2025, souvent pour avoir riposté à des agressions sexuelles ou à des violences conjugales. Les experts s'accordent à dire que des réformes législatives s'imposent de toute urgence pour protéger les droits des femmes.
Avec le paiement du « prix du sang » — une compensation financière versée à la famille de la victime, la libération de Goli permet d'ouvrir un débat crucial sur le traitement des femmes victimes de violence en Iran. Alors que les condamnations à mort continuent d'augmenter, le besoin d'une réforme du système judiciaire devient chaque jour plus pressant.







