Le 1er janvier 2022, Éléonore Places, jeune militaire de 27 ans, a été tragiquement assassinée à Chacé, près de Saumur. Son compagnon, Chryssler Hiro, sera jugé pour meurtre dans un procès prévu en décembre 2025. Mais les parents d'Éléonore, Virginie Louis et Francis Places, amplifient leurs interrogations concernant l'inaction des autorités militaires face à des signaux d'alarme répétés.
Depuis le début de leur relation en avril 2021, Éléonore avait subi plusieurs violences, incluant des coups qui ont nécessité des soins médicaux et même deux dépôts de plainte. Un selfie, pris par Éléonore après une agression en octobre 2021, témoigne de l'horreur de sa situation ; l'image montre son visage ensanglanté, un souvenir saignant d'un calvaire travesti en relation amoureuse.
Le jour de sa mort, elle a reçu 11 coups de couteau alors qu'elle était chez des amis pour célébrer le Nouvel An. Bien que Chryssler Hiro ait d'abord reconnu les faits, il a ensuite tenté de les imputer à son frère, ce qui alimente encore plus les débats. Dans un climat où la violence conjugale est souvent mise sous silence, cette affaire soulève des réflexions essentielles sur les mécanismes de protection des victimes, notamment dans le cadre militaire.
Les parents d'Éléonore s'érigent ainsi en porte-voix des victimes désespérées, avec une question récurrente : « Pourquoi l’armée n’a-t-elle pas agi ? » Ils appellent à une enquête plus approfondie, exigent des comptes et espèrent sensibiliser l’opinion publique sur la réalité méconnue des violences faites aux femmes dans les forces armées. Selon certaines sources, comme Le Monde, des experts en psychologie sociale rappellent que le soutien institutionnel est crucial pour aider les victimes de telles situations.
Cette histoire tragique soulève des questions fondamentales sur le devoir de protection des institutions et sur la nécessité d'une réforme en profondeur des lignes d’alerte et de soutien disponibles pour les militaires victimes de violences conjugales. La lutte pour la justice d'Éléonore Places n'est qu'un début, mais elle pourrait bien ouvrir la voie à des changements significatifs dans la manière dont les abus sont abordés au sein de l’armée française.







