Mickaël Ettori, un pilier de l'organisation criminelle du Petit Bar, a été arrêté le samedi 13 décembre à Olmeto Plage, en Corse du Sud, après plus de cinq ans d'évasion des autorités. Cette arrestation a été annoncée par le parquet d'Ajaccio, soulignant l'importance de cette capture dans le cadre de la lutte contre le crime organisé en Corse.
Âgé de 52 ans, Ettori a été appréhendé sans résistance par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe, a précisé que cette opération faisait partie d'une enquête judiciaire menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
Un fugitif traqué depuis 2020
En cavale depuis septembre 2020, Mickaël Ettori a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour association de malfaiteurs en récidive. Le 28 septembre 2020, il avait réussi à échapper à son arrestation à Ajaccio, échappant ainsi aux autorités avec d'autres membres présumés de la bande.
Les enquêteurs le présentent comme un « proche lieutenant » de Jacques Santoni, qui serait à la tête de cette organisation criminelle. Récemment, Ettori a été condamné par contumace à 15 ans de prison pour son implication dans des affaires criminelles gravissimes, comme la préparation de l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro en 2012, ainsi que la tentative d'assassinat contre Charles Cervoni.
Des condamnations lourdes et des implications criminelles
André Bacchiolelli, décrit comme le tireur présumé de Sollacaro, a été condamné à 30 ans de réclusion. Cette condamnation repose en partie sur les déclarations d'un repenti, Patrick Giovannoni, qui a choisi de témoigner contre le Petit Bar, ce qui montre l'évolution préoccupante de la criminalité organisée en Corse.
Dans une affaire distincte, Mickaël Ettori a également été reconnu coupable d'impliquation dans un réseau de blanchiment d'argent affilié à la bande, poursuivant ainsi l'image d'une organisation profondément enracinée dans la criminalité. Les répercussions de son arrestation pourraient être significatives, entraînant peut-être des arrestations supplémentaires et des révélations sur d'autres membres de la bande.
Pour les experts en criminalité, cette arrestation marque une avancée dans la lutte contre le banditisme corse. « Chaque arrestation comme celle-ci est une pierre de plus contre la criminalité organisée », a déclaré un agent des forces de l'ordre, ajoutant que le GIGN a joué un rôle essentiel dans cette opération.
Les autorités restent vigilantes en raison de la notoriété de ces groupes criminels qui continuent de sévir en Corse et en dehors, toujours selon des sources de BFM TV.







