Les forces de police de Londres et de Manchester adoptent une approche plus stricte envers les manifestants qui soutiennent l'intifada palestinienne. Cette décision fait suite à l'attentat antisémite survenu à Bondi, en Australie, qui a coûté la vie à quinze personnes, notamment pendant la fête juive de Hanoukka.
Ce mercredi 17 décembre, Mark Rowley, chef de la police métropolitaine de Londres, et Stephen Watson, responsable de la police de Greater Manchester, ont annoncé que toute personne criant des slogans tels que « Mondialisons l’intifada » ou exhibant des pancartes de cette nature serait arrêtée. Ils ont souligné que « des actes de violence ont eu lieu, le contexte a changé, et les mots revêtent une signification avec des conséquences ».
Suite à des déclarations du grand rabbin Ephraim Mirvis, qui a qualifié ces slogans d'« illégaux », les responsables de la police ont déclaré qu'ils souhaitaient « agir fermement » pour défendre la sécurité publique. Jamal Ben, directeur de la Palestine Solidarity Campaign, a exprimé son inquiétude face à cette situation, affirmant que cela ouvre la voie à « une répression politique des manifestations en faveur des droits des Palestiniens ».
Le chef de la police de Londres a récemment évoqué sa « frustration » concernant la législation actuelle sur les discours de haine, regrettant le manque de pouvoir pour intervenir contre des slogans qui, selon certains, incitent à l'élimination de l'État israélien. Malgré des tentatives pour renforcer les lois sur la haine, plusieurs experts, dont Lionel Idan, un haut responsable du parquet anglais, ont admis que ces slogans ne remplissent pas les critères de poursuite. BBC News rapporte également que des discussions sont en cours pour adapter le cadre légal afin d'améliorer la capacité à lutter contre de tels discours.
En réponse à ces tensions, la police a intensifié les patrouilles et renforcé la sécurité autour des synagogues et autres lieux communautaires juifs. Ce climat de menace croissante a généré un appel à la vigilance accrue, tant auprès des autorités que de la communauté elle-même.
Alors que le contexte international s'aggrave, notamment avec le conflit à Gaza, les autorités britanniques se trouvent devant un dilemme entre la protection des droits d'expression et celle de la vie publique. Ce nouvel équilibre soulève des questions essentielles sur la liberté d’expression, la sécurité communautaire, et comment naviguer un paysage politique de plus en plus polarisé.







