Le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC) exprime son inquiétude grandissante concernant la consommation excessive de certains médicaments dans le monde du cyclisme. Dans un communiqué publié ce lundi, l'organisation a souligné le problème croissant des substances situées dans une "zone grise" au sein de la lutte antidopage, évoquant des produits comme les cétones et le Tapentadol.
La "zone grise" désigne des traitements médicaux et substances qui ne sont pas encore prohibées par l'Agence mondiale antidopage (AMA), mais dont l’utilisation par des athlètes en excellente santé soulève de sérieuses préoccupations éthiques. Selon le MPCC, ces produits devraient être réservés aux patients nécessitant un traitement médical et non utilisés pour améliorer la performance des athlètes.
Les cétones : une controverse persistante
Les cétones, bien que déconseillées par l'UCI depuis le 25 octobre, continuent d'être employées par de nombreuses équipes et cyclistes. Le MPCC fait état d'un "vide réglementaire" persistant, déplorant le manque d'action concrète face à l'utilisation de ces produits. Certaines équipes auraient même établi des partenariats avec des fournisseurs de cétones, ce qui rend la situation encore plus préoccupante.
De plus, le Tapentadol, un médicament dont l'effet est cité comme étant jusqu'à dix fois plus puissant que celui du Tramadol (déjà interdit en compétition), fait l'objet de discussions et d'évaluations pour une éventuelle interdiction. "Nous attendons des mesures décisives de l'UCI concernant ces substances", a déclaré un représentant du MPCC, "afin de protéger l'intégrité de notre sport".
Un appel à l'action
Le MPCC revendique une régulation plus stricte des produits médicaux en compétition. "Nous exhortons l'UCI à établir des lignes directrices claires sur ces substances et à prendre en compte les risques potentiels pour la santé des cyclistes", a-t-il affirmé. L'organisation se dit prête à collaborer étroitement avec l'UCI pour garantir un avenir plus transparent et sain dans le cyclisme.
Alors que des experts soulignent l'importance de la sensibilisation sur les effets à long terme de ces médicaments, le débat autour de leur usage n'est pas prêt de s'éteindre. L'importance d'une réglementation stricte ne fait aucun doute dans un sport où l'ombre du dopage plane encore sur la compétition.







