La militante suédoise Greta Thunberg a été interpellée à Londres lors d'une manifestation en faveur de Palestine Action, un groupe récemment inscrit sur la liste des organisations terroristes au Royaume-Uni. Selon les renseignements de l’association Defend Our Juries, Thunberg brandissait une pancarte sur laquelle était inscrit : "Je soutiens les prisonniers de Palestine Action. Je m'oppose au génocide."
La police londonienne a expliqué qu'elle avait arrêté une "femme de 22 ans pour avoir brandi un objet en soutien à une organisation interdite", sans révéler son identité. Ce rassemblement visait à soutenir huit militants, actuellement en grève de la faim et incarcérés en attente de leur procès pour des actions menées au nom de Palestine Action, un groupe ayant suscité des controverses en raison de ses méthodes.
Huda Ammori, l'une des cofondatrices de Palestine Action, conteste cette interdiction en justice. Cette décision a suscité de vives critiques de la part d'ONG, du Conseil de l'Europe et du Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU. Les lois britanniques stipulent que tout soutien à ce groupe peut entraîner des sanctions allant jusqu'à six mois de prison, ce qui a déjà conduit à l'arrestation de plus de 2 000 personnes ces derniers mois selon Defend Our Juries.
Greta Thunberg se distingue comme la première personnalité influente à avoir été arrêtée dans le cadre de cette controverse. En parallèle, deux autres manifestants ont également été appréhendés pour avoir causé des dommages à un bâtiment dans le quartier d'affaires de la City, avec l'intention de dénoncer la complicité de certaines entités dans ce qu'ils qualifient de "génocide". Des images sur les réseaux sociaux montrent la jeune militante assise à même le sol, avec sa pancarte à la main, affirmant son engagement en faveur des droits humains.
Cette arrestation soulève des questions sur la gestion de la liberté d'expression au Royaume-Uni et l'impact des lois antiterroristes sur la protestation pacifique. Des experts en droit, comme le professeur Richard Littleton de l'Université de Londres, affirment que ces événements représentent une menace pour le droit à la dissentie dans un système démocratique.







