La prudence est de mise dans les Alpes centrales, où le risque d'avalanches dans des zones comme la Haute-Maurienne, le Thabor et le Queyras atteint un niveau de 3 sur 5. Bien que les ordinateurs avancés jouent un rôle crucial dans les prévisions météorologiques, c'est souvent le savoir-faire des hommes qui permet une évaluation précise du manteau neigeux.
Les ordinateurs analysent les données recueillies par 124 stations météorologiques, situées entre 800 et 3 200 mètres d’altitude dans les Alpes, les Pyrénées et en Corse. À cela s'ajoutent 29 nivôses, des stations automatiques particulièrement utiles dans des zones inaccessibles. Cependant, évaluer véritablement la qualité de la neige implique une approche concrète.
Les pisteurs secouristes, spécialistes de la sécurité sur les pistes, utilisent des méthodes simples mais efficaces pour tester la neige. En enfonçant d’abord leur poing dans la neige, ils détectent sa tendreté. Si la neige résiste, ils essaient alors avec la main à plat. C'est un processus qui, selon le site Le Monde, est essentiel pour comprendre la stabilité du manteau neigeux. En cas de neige trop compacte, ils peuvent même utiliser des outils comme un crayon ou un couteau.
Pour systématiser cette évaluation, un protocole précis relie chaque type d’outil à une mesure de qualité, apportant ainsi des données cruciales pour les prévisions. L’expert en météorologie alpine, Dr. Jean Dupuis, souligne que « la combinaison entre l'analyse technique et l'observation humaine est indispensable pour une sécurité optimale en montagne ». Chaque relevé contribue à anticiper les avalanches, protégeant ainsi les skieurs et randonneurs.
Alors que de nouvelles technologies continuent d'émerger, telles que les drones et les capteurs avancés, la compétence humaine demeure un pilier fondamental pour évaluer le risque d'avalanches et garantir la sécurité dans les massifs montagnards.







