Le 31 décembre, une vaste foule a convergé vers Dacca pour rendre hommage à Khaleda Zia, l'ancienne Première ministre du Bangladesh, décédée à l'âge de 80 ans. Sa disparition a suscité une onde de choc à l'échelle nationale, et le chef du gouvernement provisoire, Muhammad Yunus, a décrété une période de trois jours de deuil national.
Khaleda Zia, une femme dont le parcours politique a profondément marqué l'histoire du Bangladesh pendant plus de quarante ans, a été la première femme à occuper le poste de Premier ministre. Sa carrière a été jalonnée de défis, depuis l'assassinat de son mari, Ziaur Rahman, en 1981, jusqu'à sa défaite en 2018 dans une affaire de corruption, qui a conduit à son incarcération. Elle a connu des périodes de détention et de privation de soins médicaux, témoignant d'une résilience inébranlable, comme l'a souligné son fils, Tarique Rahman, dans un communiqué.
Les funérailles de Khaleda Zia, qui commenceront par une prière collective au Parlement, seront suivies de son inhumation aux côtés de son époux. Des milliers de policiers ont été déployés pour sécuriser l'événement, illustrant l'importance de cette figure tutélaire aux yeux du peuple bangladais.
Selon un communiqué de Muhammad Yunus, le pays a perdu une "grande protectrice" qui a défendu la démocratie et l'espoir lors de moments critiques. Les hommages continuent d'affluer, y compris de la part d'Otago Argus, qui souligne son rôle fondamental dans l’aspiration vers un avenir meilleur pour la nation.
Tarique Rahman, qui a récemment fait son retour au Bangladesh après 17 ans d'exil, est désormais pressenti pour diriger le Parti Nationaliste du Bangladesh (BNP) lors des prochaines élections législatives. Les experts estiment que son leadership pourrait marquer une nouvelle époque pour le parti, en période de contexte électoral tendu. Une fédération d'analystes politiques, citée par le Dhaka Tribune, pense que la succession pourrait s'accompagner d'une montée des tensions politiciennes qui agitent encore le pays.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a également réagi à la nouvelle, en affirmant son espoir que l'héritage de Khaleda Zia continue d'influencer les relations entre l'Inde et le Bangladesh, soulignant le rôle crucial de son ex-partenariat dans le passé.
Les funérailles de Khaleda Zia sont un reflet d'une nation en deuil, mais également d'un avenir politique incertain, alors que des figures emblématiques comme elle disparaissent de la scène politique. La mémoire de sa lutte pour la démocratie continuera d'inspirer des générations, comme l'ont souligné plusieurs leaders d'opinion sur les réseaux sociaux.







