La Confédération paysanne, le troisième syndicat agricole français, annonce un nouveau cycle de mobilisations dès janvier 2026, ciblant la gestion de la dermatose bovine et l'accord de libre-échange avec le Mercosur.
Malgré une trêve durant la période des fêtes, l'indignation au sein du secteur agricole demeure palpable. Le 30 décembre 2025, la Confédération paysanne a publié un communiqué appelant à « un redémarrage massif des mobilisations dès la première semaine de janvier, en mettant l’accent sur le 7 janvier, à la suite de [sa] rencontre avec le Premier ministre Sébastien Lecornu ». Les syndicats agricoles, sceptiques quant aux réponses du gouvernement, devraient se rencontrer avec le Premier ministre les 5 et 6 janvier.
« Pour la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et pour la signature de l'accord UE-Mercosur, il est impératif d'adopter de véritables politiques de protection de l'agriculture locale, plutôt que de dépendre des marchés internationaux », soutient le syndicat, membre de Via Campesina, un réseau altermondialiste. « Nous ne céderons pas tant que des actions concrètes ne seront pas mises en œuvre par l'État », a-t-il ajouté, affirmant que les manifestations de décembre ont révélé la détermination des agriculteurs à contester la gestion actuelle de la DNC.
La Confédération paysanne est fermement opposée à la méthode d'abattage systématique des troupeaux confrontés à la DNC, maladie très contagieuse mais non transmissible à l'homme. Elle appelle plutôt à une généralisation de la vaccination. Ce mouvement de contestation a vu le soutien d'autres syndicats, dont la Coordination rurale (CR), qui a également organisé des actions en Ariège, avec des barrages sur la route à Foix le 30 décembre. Sébastien Durand de la CR a affirmé : « La mobilisation continuera jusqu'à notre rencontre avec le Premier ministre ».
L'union des syndicats contre l'accord Mercosur
Avec la crise traversée par l'élevage français, la Confédération paysanne déplore que l'Union européenne soit sur le point de ratifier l'accord avec le Mercosur, argumentant qu'il mettrait gravement en péril les éleveurs de bovins. Le report de la ratification, prévu à la mi-janvier, semble n'être qu'une illusion, selon le syndicat. Unis contre cette négociation, malgré des divergences sur la gestion de la DNC – comme l’appui de la FNSEA à la politique actuelle – les syndicats continuent d'exiger un halt au traité Mercosur, qui n'a pas encore été bloqué par la France.
Des manifestations se sont intensifiées en décembre, avec des barrages autoroutiers encore actifs, comme celui de l'A64 en Occitanie, et des actions symboliques telles que le retrait de produits importés des rayons de supermarché. Enquête rendant compte de l’insatisfaction croissante au sein des agriculteurs, des experts s'accordent à dire qu'un changement est nécessaire pour sortir de cette impasse.
Lire aussi







