La France se prépare à un passage en force sur les marchés financiers avec un emprunt d'un montant sans précédent : 310 milliards d'euros en 2026, comme annoncé par l'Agence France Trésor (AFT) ce mardi. Cette décision intervient alors même que le budget pour l'année 2026 n'est pas encore finalisé, témoignant d'une volonté d'anticipation par le gouvernement français.
Les emprunts devraient débuter dès janvier 2026, en vertu d'une loi spéciale récemment promulguée par le président Emmanuel Macron. Bien que la somme soit impressionnante, allant au-delà des 300 milliards d'euros déjà sollicités cette année, elle pourrait être ajustée selon les besoins économiques, comme l'indique l'AFT dans son programme de financement.
Pour 2025, la France a déjà enregistré une augmentation significative de sa dette publique, atteignant près de 300 milliards d'euros pour les obligations à moyen et long terme. Ce chiffre représente une hausse par rapport aux 285 milliards d'euros empruntés en 2024, selon des données récentes. Toutefois, bien que cette dette soit un record, son poids dans le PIB national devrait rester stable, à environ 10 %, une information révélée par le quotidien Le Monde.
Cette situation soulève des questions parmi les économistes. Pour Marc Aurelio, expert en finances publiques, « l'augmentation des emprunts peut avoir des conséquences à long terme sur la stabilité économique du pays, mais elle est également nécessaire pour soutenir la croissance ». Selon lui, le défi consistera à gérer efficacement cette dette afin de maintenir la confiance des investisseurs.
À noter que les taux d'intérêt des emprunts ont également connu une hausse, atteignant en moyenne 3,14 % pour 2025, contre 2,91 % l'année précédente. Ce contexte d'emprunt à un coût plus élevé pourrait compliquer la planification budgétaire future, ajoutant une couche de complexité dans la gestion des finances publiques.
La France s'engage donc dans une opération délicate, qui, si elle est bien orchestrée, pourrait favoriser un développement durable, mais qui, si elle est mal gérée, risquerait d'accroître encore davantage la pression sur une dette déjà pléthorique.







