La Chine, confrontée à un déclin démographique alarmant, a annoncé l'instauration d'une taxe de 13% sur les contraceptifs, dont les préservatifs et les pilules, à partir du 1er janvier 2026. Cette décision s'inscrit dans un contexte où le pays voit sa population diminuer depuis trois ans, avec seulement 9,54 millions de naissances enregistrées en 2024, un chiffre en légère hausse qui reste toutefois insuffisant pour compenser la tendance générale à la baisse.
La mesure vise à encourager les couples à envisager plus d'enfants. En effet, la population chinoise, qui s'élevait à 1,408 milliard en fin d'année 2024, est de plus en plus vieillissante, alors même que le taux de natalité a chuté à 6,77 naissances pour 1 000 habitants, bien en dessous du seuil de renouvellement. La chute des mariages, qui ont diminué de plus de 20% en 2024, exacerbe également cette situation désastreuse.
Les autorités, tout en multipliant les incitations financières telles que des primes à la naissance et des subventions pour le logement, semblent porter des solutions à court terme qui ne compensent pas les coûts élevés de l'éducation, estimés à près de 75 000 dollars pour élever un enfant jusqu'à ses 18 ans.
De plus, des experts, tels que ceux du BOFIT, mettent en garde contre un probable "vieillissement avant enrichissement" si cette tendance n'est pas inversée. Cette perspective soulève des inquiétudes quant à l'impact sur la croissance économique à long terme et sur la pression croissante sur les jeunes générations.
Avec la mise en œuvre de cette nouvelle taxe, beaucoup craignent que cela entraîne un relâchement des mesures de prévention sanitaire, augmentant ainsi les risques sanitaires, notamment en ce qui concerne la lutte contre des maladies comme le VIH. À cet égard, un rapport récent de l'OMS souligne le besoin critique de maintenir des standards élevés en matière de santé préventive, même au sein d'une politique nataliste.
Cette initiative provoque une mixité de réactions sur les réseaux sociaux, où beaucoup soulignent l'absurdité de devoir payer davantage pour des moyens de contraception dans un pays déjà en proie à des défis démographiques majeurs. Les commentateurs de Time notent que certains résument la réaction du gouvernement par la phrase cynique : "On ne peut même plus se permettre d'avoir des relations sexuelles." La profondeur des enjeux ici dépasse la simple décision politique et questionne les fondements même de la société chinoise actuelle.







