Le 30 décembre, l'armée chinoise a mené des exercices de tirs dans les eaux entourant Taïwan, poussant l'armée taïwanaise à relever son niveau d'alerte. Les garde-côtes chinois ont émis une menace de bloquer l'acheminement d'armements américains vers l'île, renforçant ainsi les inquiétudes internationales.
Selon le South China Morning Post (SCMP), les garde-côtes ont déclaré qu'ils prendraient des mesures pour empêcher les navires transportant des armes vers Taïwan. Cette annonce fait suite à une série de démonstrations militaires, où des tirs réels ont été effectués sur des cibles au nord et au sud de l'île.
L'Armée populaire de libération (APL) a révélé, par le biais d'une carte divulguée, les coordonnées de plusieurs zones de tirs, certaines à moins de 12 milles nautiques des côtes taïwanaises, une situation sans précédent.Lianhe Zaobao a relayé que le ministère taïwanais de la Défense a détecté près de 130 avions de l'APL et plusieurs navires militaires dans les environs de l'île, avec environ 90 avions ayant pénétré la ligne médiane non officielle séparant Taïwan de la Chine continentale.
En réponse, le ministre de la Défense taïwanais, Koo Li-hsiung, a affirmé que l'armée surveillait de près les activités militaires chinoises et que Taïwan répondrait « avec calme et détermination » pour protéger sa sécurité nationale. Les vidéos des manœuvres de l'APL ont été accompagnées de démonstrations de puissance de la part de l'armée taïwanaise, incluant des images de chasseurs F-16 et J-16.
Les autorités chinoises minimisent les préoccupations, indiquant que ces exercices sont un avertissement contre les « forces séparatistes » et l'ingérence extérieure. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a clairement exprimé le besoin de « contrer résolument » les ventes d'armement des États-Unis vers Taïwan, qualifiées de provocations.
Ces tensions militaires interviennent quelques jours après qu'un contrat de 11,15 milliards de dollars pour des équipements militaires à destination de Taïwan a été approuvé par Washington, le plus important en deux décennies.Courrier International a rapporté que, malgré l'absence de réaction officielle de Washington, l'ancien président Donald Trump a déclaré ne pas trouver ces manœuvres chinoises inquiétantes.







