Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Raggi, a récemment décliné une invitation émanant de son homologue iranien, marquant ainsi le creux des relations entre les deux nations. Lors d'une déclaration sur X, Raggi a exprimé que les circonstances actuelles ne lui permettaient pas d'accepter ce déplacement à Téhéran. Bien qu'il ait souligné son désir de maintenir un dialogue diplomatique, il a clairement posé des conditions, suggérant plutôt une rencontre dans un pays tiers, afin de favoriser un cadre neutre.
Cette décision survient alors que les tensions autour du Hezbollah, ce groupe armé soutenu par l'Iran, s'intensifient, surtout après une guerre avec Israël qui a laissé des cicatrices profondes. Raggi a également insisté sur la nécessité que les relations entre le Liban et l'Iran soient fondées sur le respect de la non-ingérence dans les affaires internes, une position appuyée par plusieurs experts du domaine, qui craignent que l'influence iranienne ne complique davantage la situation politique libanaise.
D'après des sources telles que Le Monde et Libération, les États-Unis exercent une pression énorme sur le gouvernement libanais pour qu'il prenne des mesures contre le Hezbollah. Le soutien continu de l'Iran à ce groupe est ressenti comme une ingérence inacceptable par de nombreux libanais, qui aspirent à une autonomie politique.
Au-delà des simples relations bilatérales, cet incident soulève des questions plus profondes sur la stabilité au Moyen-Orient et sur l'autonomie que le Liban peut revendiquer face aux puissances étrangères. Les mots de Raggi reflètent un sentiment partagé par de nombreux Libanais, désireux d'éloigner les influences extérieures qui ont longtemps dicté leur politique intérieure.
Cette affaire souligne l'importance cruciale d'établir des dialogues constructifs tout en maintenant une souveraineté nationale. Pour l'instant, le jeu politique semble délicat, alors que le Liban navigue dans des eaux tumultueuses.







