Pour la première fois, Amnesty International a déclaré le 11 décembre que le Hamas, ainsi que d'autres groupes armés palestiniens, a commis des crimes contre l'humanité lors de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël. Ce rapport, d'une ampleur de plus de 170 pages, a qualifié le massacre de civils ce jour-là d'« extermination ».
Ce jour-là, selon des sources de l'AFP, 1 221 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie. Les données de l'ONU soulignent l'ampleur tragique de l'événement, ajoutant une dimension humaine aux statistiques froides. Amnesty décrit également d'autres crimes, comme l'emprisonnement, la torture, et divers actes de violence sexuelle.
Amnesty a précisé que le Hamas, notamment à travers sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, porte la responsabilité principale de ces atrocités, tout en notant une implication moindre du Jihad islamique palestinien et de civils non affiliés. La dynamique du conflit a été exacerbée par des actes de violence continuels après le 7 octobre, notamment la détention et la maltraitance d'otages, ce qui constitue une violation des droits humains fondamentaux.
Les réactions face à ces accusations ne se sont pas fait attendre. Des experts, comme le professeur de droit international à l'Université de Paris, Jean-Pierre Dubois, notent que les allégations portent un coup sérieux à l'image du Hamas dans le contexte international. D’autre part, les avocats représentant le mouvement affirment que des actes réciproques de violence constituent une réponse à l'« agression » israélienne, créant ainsi un cycle de violence difficile à arrêter.
Le rapport d'Amnesty n'est pas la première fois qu'une organisation de défense des droits humains fait état de violations dans ce conflit complexe. En novembre, ce même organisme a évoqué la situation tragique à Gaza, qualifiant les actions israéliennes de « génocide », ce que le gouvernement israélien a vigoureusement contesté en avançant que ces déclarations sont « mensongères et antisémites ».
Alors que les appels à la justice internationale se multiplient, notamment auprès de la Cour pénale internationale (CPI), la complexité de la situation reste un défi majeur pour la communauté internationale. Celui-ci doit naviguer entre des accusations cruelles et des réalités troublantes sur le terrain.







