À la suite des critiques acerbes de Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accepté le principe d'organiser de nouvelles élections présidentielles en Ukraine. Toutefois, il conditionne cette initiative à l'obtention de garanties de sécurité de la part des États-Unis et de l'Europe.
Lors d'une interview accordée à Politico le 8 décembre 2025, Donald Trump a sévèrement critiqué Zelensky, l'accusant de négliger le plan de paix proposé par l'administration américaine pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Il a défendu l'idée que le peuple ukrainien mérite d'avoir son mot à dire en organisant des élections, en affirmant : "Ils utilisent la guerre comme excuse pour ne pas se soumettre à la volonté du peuple".
Un scrutin sous un régime de loi martiale
En réponse à la pression exercée par Trump, Zelensky, élu en 2019 avec plus de 73 % des voix, a déclaré le 9 décembre qu'il était "prêt pour des élections", en évoquant la possibilité d'un scrutin dans les deux à trois mois à venir. Cependant, cette proposition se heurte à la réalité de la loi martiale en vigueur depuis l'invasion russe en 2022, qui rend juridiquement invalide tout résultat d'élection. Zelensky a donc sollicité le parlement pour explorer les avenues possibles d'amendement de la législation électorale en temps de conflit.
Les enjeux de la sécurité électorale
La tenue d'élections en temps de guerre soulève d'importantes préoccupations en matière de sécurité. Selon l'ONU, environ 5,7 millions d'Ukrainiens sont actuellement réfugiés à l'étranger en raison du conflit, tandis que de nombreux militaires sont déployés sur le front. De plus, la possibilité que des civils en route pour voter soient ciblés par les forces russes est alarmante. L'interférence de Moscou dans le processus électoral ne peut être également sous-estimée. En ce sens, Zelensky a déclaré avec insistance : "Je demande aux États-Unis et à nos partenaires européens de m'aider à garantir la sécurité de ce processus électoral".
Des experts en relations internationales, comme Sergei J. Kovalchuk, conseiller à l’Institut de la politique étrangère, affirment que les élections ne peuvent être considérées comme légitimes sans des mesures de sécurité robustes. "Tout scrutin sous la pression d'un conflit armé risque de fausser la représentation démocratique", a-t-il averti dans une déclaration récente. Cette situation complexe souligne l'importance d'une aide internationale pour aider l'Ukraine à naviguer dans cette période tumultueuse tout en préservant les aspirations démocratiques de son peuple.







