Une avancée significative dans une affaire criminelle non résolue : un homme de 28 ans a été placé en garde à vue pour un viol commis en 2015 à Poitiers. Le parquet de Nanterre a confirmé cette information après que le pôle « cold cases » ait identifié le suspect grâce à des méthodes de généalogie génétique. Cette technique, qui fait appel à des bases de données, a permis de faire le lien avec la scène du crime où la victime avait subi des violences terribles.
La victime, qui courait près d'une rivière, avait été attaquée avec un tournevis, étranglée, puis violée, laissant les enquêteurs sans pistes. Après plusieurs années sans résultats, l'enquête a été reprise par le pôle des crimes sériels et non élucidés. Le ministère public a précisé que la collaboration avec le FBI a été cruciale pour identifier l'ADN trouvé sur les lieux. En effet, cette méthode repose sur l'interrogation de bases de données américaines, car l'utilisation d'ADN pour des recherches généalogiques est restreinte en France.
Dans ces cas, les autorités françaises envoient des commissions rogatoires internationales pour comparer les échantillons ADN avec ceux retenus dans les bases de données américaines. La légalité de cette démarche a été soulignée par le parquet, avec un magistrat ayant agi dans le cadre des règles de coopération judiciaire et pénale en vigueur.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a déclaré en octobre que l'encadrement de l'utilisation de la généalogie génétique sera renforcé par une future loi. Selon lui, cette technique peut devenir un outil de lutte efficace contre la criminalité, une opinion partagée par plusieurs experts en criminologie. Selon le Dr. Jean-Marie Vasseur, expert en psychologie criminelle, « l'essor de ces nouvelles techniques pourrait transformer le paysage du droit pénal en France ».
Ce nouveau développement offre un nouvel espoir pour les victimes de crimes non résolus, renforçant la conviction que le progrès scientifique peut participer à l'éradication de l'impunité.







