Dans un contexte de lutte acharnée contre le trafic de drogue, les chiens de police et de gendarmerie font face à des conditions de travail de plus en plus difficiles. Les responsables des forces de l'ordre dans les Deux-Sèvres ont récemment exprimé leurs préoccupations quant à la santé mentale et physique de ces animaux, affirmant : Ils sont en surchauffe.
Ces animaux, d'une valeur inestimable pour la sécurité publique, sont utilisés intensivement dans des opérations qui nécessitent non seulement des hours de travail, mais aussi une grande concentration et un engagement émotionnel fort.
Récemment, un chien a mis au jour un petit gramme de résine de cannabis au cours d'un contrôle routier à Saint-Maixent-l’Ecole, tandis qu'un autre a découvert près de quatre kilos de résine et de diverses substances illicites dans un appartement à Niort. Ces interventions illustrent à quel point ces animaux sont essentiels dans la lutte contre le narcotrafic. Toutefois, comme le souligne le Centre national de formation des chiens policiers à l'Institut de sécurité publique, une gestion réfléchie de leur emploi est désormais cruciale pour éviter le burn-out.
Le stress et la fatigue accumulée chez ces chiens ne concernent pas seulement leurs capacités physiques. Des experts en comportement animal, tels que le Dr Émilie Dubois, vétérinaire spécialisée en comportement, avertissent que des périodes de repos et des activités variées sont nécessaires pour maintenir leur bien-être. Un chien épuisé ne peut pas travailler efficacement. Il n'est pas seulement le compagnon des agents de police, il est un partenaire crucial dans la lutte contre le crime,
a-t-elle déclaré.
Les témoignages d'agents soulignent également l'importance de l'équilibre dans le travail de ces animaux. Un gendarme, sous couvert d'anonymat, a confié : Nous faisons tout pour préserver leur bien-être, mais la pression est énorme. Chaque jour, nous comptons sur eux pour déceler des drogues et leur efficacité dépend de leur état de santé.
Alors que la France intensifie sa guerre contre les drogues, la question de la santé des chiens de police devient de plus en plus pressante. Les associations de défense des animaux appellent à une révision des protocoles d'intervention pour garantir que ces compagnons à quatre pattes ne soient pas sacrifiés sur l'autel de l'efficacité. Il est impératif que, lors de ces périodes critiques, le bien-être des chiens soit considéré comme une priorité à part entière.







