La détresse des éleveurs du Gers face à la dermatose nodulaire bovine atteint un nouveau sommet. L'aide de 500 000 euros, proposée par le gouvernement, est perçue comme inadéquate, voire dérisoire. En effet, pour un département qui compte environ 67 000 bovins et plus de 1 100 éleveurs, cette somme semble très insuffisante.
Lors d'une réunion qui a eu lieu le 23 décembre à la préfecture, les représentants du secteur agricole ont exprimé leur mécontentement. Lionel Candelon-Bonnemaison, président de la Chambre d'agriculture du Gers, a déclaré : "Nous ne choisirons pas entre éleveurs pour quelques miettes." Cette déclaration illustre l'unanimité des agriculteurs face à une situation qu'ils jugent intolérable.
Les organisations agricoles, comme la Coordination rurale, ne cachent pas leur indignation. Selon elles, la somme promise ne représenterait qu'une poignée d'euros par bovin, un montant symbolique alors que la crise touche l'ensemble des éleveurs, tant au niveau de l'export que sur les marchés locaux.
Les agriculteurs sont passés à l'action, menaçant de maintenir la pression jusqu'à ce que le gouvernement prenne pleinement conscience de leur situation. "Il n’y aura pas de trêve tant que l’État n’aura pas saisi l'ampleur du problème local", a ajouté un représentant de la CR 32, indiquant que de nouvelles mesures de mobilisation sont à prévoir.
Cette mobilisation des agriculteurs du Gers trouve écho dans d'autres régions de France, où le secteur vit des moments similaires, notamment en raison de la fluctuation des prix et des impacts du changement climatique. Selon des experts en agriculture, le gouvernement doit agir rapidement et de manière adéquate pour répondre aux besoins des éleveurs, afin d'assurer non seulement leur survie mais aussi la pérennité de l'ensemble du secteur agricole.
Alors que l'agriculture française est à un tournant crucial, les éleveurs du Gers continuent de faire entendre leur voix, espérant une réponse gouvernementale plus adaptée à leurs besoins réels.
