Ce mardi, les deux chambres du Parlement ont voté à l'unanimité en faveur d'une loi spéciale permettant de maintenir temporairement le budget de 2025. Ce texte essentiel, qui fournit les ressources nécessaires pour lever l'impôt et rémunérer les fonctionnaires, servira de base à la reprise des débats en janvier pour le budget 2026.
« Prendre le temps de bâtir un bon budget n'est pas un signe de faiblesse », a déclaré Sébastien Lecornu depuis Matignon, soulignant l'importance de réduire le déficit à moins de 5 % du PIB en 2026. Il est convaincu qu'un accord est possible si la politique est mise de côté, permettant ainsi au Parlement d'agir dans l'intérêt de la nation. Le Premier ministre a identifié cinq thèmes prioritaires pour atteindre un consensus : l'agriculture, les collectivités locales, le logement, l'outre-mer et les enjeux liés à la jeunesse.
Les tensions politiques restent palpables, surtout après la dissolution de 2024, qui a laissé l'Assemblée nationale divisée. Malgré un dialogue ouvert avec le Parti socialiste, des divergences marquées entre l'Assemblée et le Sénat, qui est opposé à toute augmentation fiscale, compliquent les discussions. Le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a souligné que neuf milliards d'euros représentent l'écart budgétaire à combler.
En fin de compte, le gouvernement envisage de remettre sur la table la surtaxe sur les grandes entreprises. Cette démarche est cruciale, alors que le débat sur les finances publiques se resserre autour d'une possible utilisation du passage en force via le 49.3, un mécanisme permettant d'adopter des textes sans vote, qui pourrait cependant susciter des tensions avec les différents partis concernés.
Les députés se retrouveront donc en début d'année pour des discussions cruciales, alors que la France est confrontée à un endettement croissant. Si les négociations échouent, le gouvernement pourrait se voir forcé d'agir de manière unilatérale pour garantir une adoption rapide du budget.
Comme l'a précisé la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, « il est impératif de travailler pour trouver des compromis ». La nécessité d'une approche collaborative est plus que jamais d'actualité, alors que les défis économiques se multiplient.







