Le gouvernement a annoncé une revalorisation automatique du salaire minimum de 1,18 %. À compter du 1er janvier, le Smic atteindra 1 823,03 € brut par mois, soit 12,02 € brut de l’heure. Actuellement, le salaire minimum est fixé à 1 801,80 € brut par mois, ce qui correspond à un salaire net de 1 426,30 €.
Avec cette augmentation, les travailleurs payés au Smic à temps plein verront leur salaire net passer à 1 443,11 € par mois, grâce à une hausse de 16,83 € net par mois. Cette revalorisation, bien que saluée par certains, suscite des critiques, notamment de la part des syndicats.
Colère des syndicats
Des représentants syndicaux, comme Pierre Jardon de la CFTC, expriment leur désarroi face à cette revalorisation jugée insuffisante. Selon lui, il est regrettable qu'aucun coup de pouce supplémentaire n'ait été accordé alors que la crise des travailleurs pauvres s’aggrave. Il rappelle que la dernière hausse significative remonte à juillet 2012, sous le mandat de François Hollande.
« Nous regrettons l'absence de soutien supplémentaire alors que le nombre de travailleurs pauvres augmente », déclare Jardon.
Les partenaires sociaux soulignent également que cette augmentation est en deçà des projections des experts, qui anticipaient une revalorisation de 1,4 % en raison d'une inflation moins élevée que prévue.
Comment est calculée la revalorisation du Smic ?
La hausse du Smic repose sur deux critères principaux : l'inflation hors tabac pour les 20 % de ménages les plus pauvres, ainsi que la moitié de l'augmentation du pouvoir d'achat du salaire horaire des ouvriers et employés. Notons qu'en cas d'inflation supérieure à 2 %, le Smic peut être rehaussé automatiquement.
Impact des nouvelles mesures
Ces nouveaux montants s'appliqueront non seulement en métropole, mais aussi dans plusieurs territoires d'outre-mer. Cependant, Mayotte a des règles spécifiques, et son Smic sera ajusté pour atteindre 87,5 % du Smic net applicable en métropole, avec un brut horaire fixé à 9,33 €.
En parallèle, les salaires des fonctionnaires seront également revalorisés pour ne pas descendre en dessous du Smic. Environ 356 000 agents publics bénéficieront d’une indemnité différentielle, ce qui équivaut à une augmentation de 21,23 € à partir du 1er janvier.
Les réactions continuent d'affluer, soulignant le besoin d'une discussion plus large sur le pouvoir d'achat et la lutte contre la précarité. Pour en savoir plus sur les implications de ces changements, des experts appellent à une réévaluation complète des politiques salariales en France, insistant sur le fait que des mesures plus audacieuses sont nécessaires dans le contexte économique actuel. Selon une étude de l'INSEE, une revalorisation plus importante aiderait à réduire le nombre de travailleurs vivant sous le seuil de pauvreté.







