La Ligue des droits de l’homme (LDH) de la Mayenne cherche à obtenir des éclaircissements de la préfecture concernant le legs des archives du conseiller politique Patrick Buisson, décédé en décembre 2023. Selon Mediapart, Buisson avait choisi d’attribuer ses archives à la fraternité Saint-Vincent-Ferrier, une communauté religieuse traditionaliste localisée à Chémeré-le-Roi (Mayenne), deux ans avant sa mort.
Sauvegarder le patrimoine archivistique
La LDH insiste sur l'importance de considérer ces archives comme un bien relevant du patrimoine archivistique public. « Elles ne peuvent pas être vues comme de simples archives privées, souligne l'organisation. Une telle communauté ne possède ni les ressources ni l’expertise nécessaires pour gérer ces documents dans le respect des normes archivistiques en vigueur », affirme la LDH.
La préfète de la Mayenne, Nadège Baptista, avait jusqu’au 27 décembre 2025 pour s’opposer à ce legs. Selon des informations publiées, son avis a été formulé en cette fin de semaine sans plus de précisions, laissant beaucoup de questions en suspens. Des voix critiques se sont élevées parmi les historiens, qui craignent que ce patrimoine ne soit pas préservé dans les meilleures conditions.
Les débats autour des archives de Buisson revêtent une importance particulière dans le contexte historique et politique français. Ancien conseiller politique associé à l'extrême droite, Buisson reste une figure controversée. Les institutions publiques doivent garantir que l’héritage complexe de personnages comme Buisson soit étudié et conservé de manière appropriée, comme le mentionne Ouest-France.
En conclusion, les décisions prises concernant les archives de Patrick Buisson auront des répercussions sur la façon dont l’histoire récente de France est comprise et enseignée. L’appel de la LDH pour une gestion publique de ces documents pourrait, s'il est entendu, préserver non seulement l’intégrité de ces archives, mais également assurer un avenir où elles seront accessibles à tous, comme le souhaiterait l’essence même d’un patrimoine culturel partagé.







