À 20 heures, le président de la République, Emmanuel Macron, a présenté ses vœux aux Français, dans un climat pesant et chargé d’inquiétude. Ce discours, élaboré au fort de Brégançon, revêt une importance capitale, reflet des turbulences que traverse le pays.
Le chef de l'État a abordé la situation actuelle de la France, teintée d’une tristesse palpable, contrastant avec ses vœux optimistes de l'année précédente. En 2024, il évoquait des succès nationaux tels que la constitutionnalisation de l'IVG et les préparatifs pour les Jeux Olympiques. En revanche, 2025 se présente comme une année marquée par l'immobilisme et la division, conséquence de plusieurs renoncements politiques.
Les défis à relever
Dans son allocution, Emmanuel Macron a consciemment mis en avant les menaces et les angoisses qui rongent la société française. Il a évoqué "nos propres divisions" tout en soulignant la "baisse de notre natalité". Des frustrations croissantes se font sentir parmi les citoyens, révélatrices d'une impatience grandissante face aux défis politiques et économiques.
Cette année a été pour Macron synonyme de concessions. Le contournement des réformes essentielles, telles que celle des retraites, montre une France mise en pause, souvent paralysée par des débats interminables et des blocages institutionnels. Une situation qui a poussé certains experts, comme le politologue Thomas Guénolé, à questionner la viabilité de sa présidence et à remettre en cause son autorité, déjà fragilisée.
L’avenir à construire
Macron a néanmoins proposé une litanie de projets à réaliser : soutien à l’agriculture, renforcement de l’économie, lutte contre l’insécurité et lutte contre le trafic de drogue. Cela montre une volonté de transformer le pessimisme ambiant en action constructive. Parmi les axes prioritaires, il a également évoqué la décentralisation et la protection des jeunes face aux dangers des écrans.
Un appel à la résistance
En conclusion, le président a lancé une mise en garde sur la montée du racisme et de l'antisémitisme, tout en appelant à la nécessité de ne pas abandonner les valeurs fondamentales de progrès et de culture. La lutte pour le bien commun semble ainsi être le fil conducteur de son discours : "Je nous souhaite de résister à l’air du temps", a-t-il déclaré, ajoutant que la France doit "tenir bon" face aux temps incertains qui se profilent à l’horizon.
Ce discours, décrit par certains commentateurs comme "la voix d’un président conscient de ses défis" (Le Monde), se veut une réflexion sur l’état de la nation, mais aussi un appel à l’unité et à la solidarité, une nécessité pour surmonter les crises actuelles et à venir.







