À Ajaccio, la situation devient préoccupante alors qu'une cage destinée à la capture des sangliers a été sabotée dans le quartier de la résidence des îles. Cette acte de vandalisme survient à un moment où la population de sangliers connaît une forte hausse dans cette zone périurbaine. Seuls les lieutenants de louveterie, bénévoles et fonctionnaires, sont autorisés à intervenir dans ces cas, suivant des procédures administratives précises.
En Corse-du-Sud, ces agents, au nombre de onze, répondent régulièrement à des appels émis par les communes sur des arrêtés préfectoraux, notamment dans des secteurs où la chasse est limitée, mais aussi de plus en plus souvent dans des zones résidentielles. Près des habitations, les sangliers, d’ordinaire craints, se sentent en sécurité, d’autant plus que de nombreux habitants les nourrissent, aggravant ainsi la situation.
Le danger que représentent ces animaux n’est pas à prendre à la légère : en 2024, un homme a été gravement blessé dans les hauteurs d’Ajaccio à cause d’une confrontation avec un sanglier. Comme l’indiquent les rapports faisant état d’une récurrence des incidents, les lieutenants de louveterie sont très sollicités depuis le retour des sangliers. Rien qu’en 2025, ils ont dû abattre 151 sangliers dans la seule ville d’Ajaccio.
Face à des réticences locales, ces professionnels rappellent qu'ils agissent principalement pour la sécurité des biens et des personnes. En effet, le sabotage d’un dispositif de capture est passible d’une amende de 1500 euros, alors que nourrir les sangliers est interdit, avec une amende correspondante de 750 euros. Une série de mesures et d’interventions sont nécessaires pour gérer cette situation, selon des experts en faune sauvage, qui soulignent que la coexistence entre humains et animaux sauvages doit être repensée en collaboration avec la population locale.







