À l'approche du Nouvel An, Emmanuel Macron se prépare à s'adresser aux Français avec ses vœux traditionnels, un moment crucial de communication devant des taux de confiance historiquement bas, atteignant seulement 25% selon un baromètre de Toluna-Harris. Cette année, les attentes sont bien différentes, avec un nombre d'auditeurs en chute libre.
En 2023, l'allocution du président avait rassemblé environ 10,2 millions de téléspectateurs, tandis que celle de 2024 a attiré seulement 9,7 millions d'amateurs. La chaîne France 2 a enregistré le meilleur score, mais les chiffres continuent de baisser par rapport à ses débuts, où plus de 11 millions de personnes assistaient à ses vœux en 2017.
Cette désaffection grandissante se manifeste également dans un récent sondage, révélant que seulement 37% des Français souhaitaient suivre cette intervention présidentielle, accentuant un sentiment général de désillusion. La tradition des vœux, qui remonte à la Ve République, a souvent été perçue comme une simple formalité, surtout lorsque les discours sont jugés déconnectés des véritables préoccupations des citoyens.
Selon divers experts, ce désintérêt pourrait être attribué à des promesses non tenues dans le passé. Lors de ses vœux précédents, des phrases mal interprétées ont suscité des polémiques, par exemple lorsqu'il a suggéré que la crise climatique était imprévisible, entraînant une réaction négative de la part de la classe politique et du public.
Alors que la France traverse des temps incertains, entre instabilité politique, réformes économiques critiques et préoccupations sécuritaires, le président devra naviguer avec prudence pour tenter de reconquérir la confiance du peuple. L'enjeu est d'autant plus palpable qu'il s'agit de sa dernière année entière à l'Elysée, selon une analyse de Franceinfo.
Ce retour sur le passé des vœux révèle une dualité inquiétante : d'un côté, un président cherchant à rallumer l'enthousiasme d'une nation fatiguée, et de l'autre, un public de moins en moins réceptif. Les prochaines heures permettront de mesurer l'impact de cette allocution sur le moral collectif et la perception du chef de l'État.







