À partir du 1er septembre 2026, le gouvernement français projette d'interdire l'accès aux réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. Cette initiative est inscrite dans un projet de loi que l'Assemblée nationale examinera en début d'année 2026, comme l'a rapporté l'AFP.
Le texte de loi, composé de deux articles, stipule que "la fourniture, par une plateforme en ligne, d'un service de réseau social à un mineur de moins de quinze ans" sera prohibée. Cette décision découle de préoccupations croissantes quant aux effets néfastes d'une utilisation excessive des écrans sur les adolescents.
Le gouvernement cite des études scientifiques pour étayer sa position, soulignant les risques tels que l'exposition à des contenus inappropriés, le cyberharcèlement et les perturbations du sommeil. La ministre de la Jeunesse a déclaré lors d'une conférence de presse : "Nous devons protéger nos enfants d'un environnement numérique qui peut être nocif pour leur développement mental et physique."
Ce projet s'inscrit dans une volonté globale de réguler l'usage des technologies numériques. Selon le document, l'Arcom, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, sera chargée de faire respecter cette interdiction. Ce contrôle pourrait inclure la mise en place de vérifications d'âge plus rigoureuses sur les plateformes.
Les répercussions de cette loi sont déjà débattues parmi les experts et les utilisateurs des réseaux sociaux. Certains estiment que cette mesure pourrait contribuer à la sécurité des jeunes, tandis que d'autres craignent qu'elle ne restreigne leur accès à des espaces d'échange et d'information. Un sociologue a récemment déclaré : "La socialisation des jeunes passe en grande partie par les réseaux sociaux, il serait alors crucial de trouver un équilibre entre protection et liberté."
Alors que ce projet de loi soulève des interrogations sur la protection des mineurs en ligne, il relance également le débat sur le rôle des plateformes dans la gestion des contenus et la responsabilité qu'elles portent vis-à-vis des utilisateurs les plus jeunes. La discussion s'annonce ardue dans les mois à venir, surtout dans un contexte où la question du bien-être numérique préoccupe de plus en plus de familles et d'éducateurs en France.







