Le tribunal administratif de Rouen a tranché en faveur de Samuel Brigantino, candidat à la mairie d'Évreux. En date du 31 décembre 2025, la juridiction a suspendu l'arrêté préfectoral qui le contraignait à retirer les vitrophanies de sa permanence électorale.
Cette décision est un soulagement pour Brigantino, qui s'était opposé à cette demande provenant de la préfecture de l'Eure, formulée le 12 novembre dernier. L'arrêté stipulait que des autocollants à son effigie devaient être enlevés. En riposte, le candidat a déposé un recours, faisant valoir son droit à la communication électorale, surtout dans un cadre dédié.
« Nous avons été entendus », se réjouit l’avocat de Brigantino, Me Jérôme Grand d'Esnon. Il a ajouté : « Ce qui me choque parfois, c'est cette rigidité des décisions de justice où le texte de loi est appliqué sans prendre en compte les circonstances. » Cette position fait écho à une logique plus large, où les règles sur l'affichage électoral, si strictes, semblent parfois inappropriées dans des contextes spécifiques.
En effet, l'article 51 du code électoral précise que des emplacements sont réservés pour les affichages électoraux, tels que les panneaux officiels. « Interdire toute forme d'affichage dans les permanences est non seulement absurde, mais cela limite sérieusement les candidats dans leur campagne », d'expliquer Me Grand.
Cette décision permet à Brigantino de continuer sa campagne électorale sans entraves, alors que la date du scrutin approche. De plus, il est prévu que l'État compense cette situation en versant 1 500 euros à son égard.
Cette affaire met en lumière la complexité des réglementations électorales en France, et interroge les pratiques actuelles au sein des préfectures. Des experts en droit électoral estiment que des réformes pourraient être nécessaires pour garantir un équilibre entre la réglementation et la libre expression des candidats.







