Chaque année, les foyers français achètent plus de 5 millions de sapins de Noël pour célébrer les fêtes de fin d'année. Malheureusement, malgré cette impression de stabilité, le marché des sapins naturels décroît lentement. Selon une étude ordonnée par Kantar pour FranceAgriMer et Valhor, la saison 2025 s'annonce sur les mêmes bases que l'année dernière, où 18,5% des ménages ont fait l'acquisition d'un sapin, un chiffre inférieur au 24,4% de 2016.
Florent Moreau, président de l'interprofession du végétal Valhor, note que « le marché se porte bien », même si le climat économique ne favorise pas la consommation. C'est le phénomène des sapins artificiels qui semble influencer cette tendance à la baisse. En effet, bien que le sapin naturel demeure le choix dominant — représentant 4,9 millions des 5,5 millions de sapins vendus —, les sapins artificiels gagnent en popularité, surtout avec l'augmentation des préoccupations environnementales.
Si le prix moyen des sapins a légèrement chuté à 32,70 euros en 2024, il reste élevé par rapport aux années précédentes, impacté par une inflation croissante dans les coûts de production, selon la Fédération des jardineries. Les sapins naturels se vendent en moyenne à 30,90 euros, contre 46,50 euros pour leurs homologues artificiels.
Le Nordmann continue d'être le type de sapin le plus plébiscité en France, capturant près de 80% du marché, grâce à sa durabilité et à sa résistance. Cependant, son prix moyen reste plus élevé que celui de l’épicéa, à 32,30 euros contre 24,90 euros.
De plus, les statistiques montrent que 80% des sapins vendus proviennent de France. Une majorité de Français (74%) privilégient les sapins locaux lors de leurs achats, ce qui pousse les producteurs, notamment ceux du Morvan, à mener une démarche pour obtenir une Indication Géographique Protégée (IGP). Bien que cette initiative ait pris du retard, il est espéré que la certification soit finalisée d'ici 2026.
Les lieux d'achat évoluent également : les jardineries, avec 28% de parts de marché, commencent à rivaliser avec la grande distribution (30%), une dynamique soulignée par une étude de FranceAgriMer.
En fin de compte, bien que le marché des sapins de Noël ait ses défis, il témoigne d'une certaine résilience et d'une adaptation aux goûts et aux valeurs des consommateurs, tout en maintenant un lien fort avec la tradition française.







