À la veille des fêtes de Noël, le groupe Prisma Media, leader de la presse magazine en France, a annoncé un plan de départs qui pourrait impacter jusqu'à 240 de ses salariés. Ce projet, qui vise un tiers des emplois, émane de la réorganisation en cours depuis le rachat par des proches du milliardaire Vincent Bolloré.
Selon des sources syndicales, cette initiative ne fait que s'ajouter aux précédentes vagues de licenciements, avec déjà deux plans lancés ces deux dernières années. Les tensions au sein des équipes sont palpables. Emmanuel Vire, délégué syndical CGT, a déclaré : "Les salariés sont en colère face à cette annonce, surtout à cette période perçue comme une tentative de déstabilisation."
Le groupe, qui édite des magazines emblématiques tels que Femme Actuelle, Voici et Capital, ne précise pas encore quels titres seront affectés. Les syndicats craignent une direction trop interventionniste, renforçant les tensions internes. "On constate une érosion des lecteurs et des revenus digitaux, un phénomène nouveau qui impacte notre avenir," a déclaré un représentant des salariés.
Lors d'une réunion, Gérald-Brice Viret, vice-président du groupe, a reconnu que des négociations seraient engagées pour un plan de sauvegarde de l'emploi. Ce climat de mécontentement s'exacerbe alors qu’une clause de conscience a été mise en place pour permettre aux journalistes de quitter le groupe en cas de désaccord avec la ligne éditoriale.
Cette situation est révélatrice d’une crise plus large touchant l’ensemble du secteur médiatique en France, comme l'ont signalé plusieurs analystes et médias comme Le Monde. La question sur l’orientation stratégique du groupe reste ouverte, terme également soulevé par l'expressivité des journalistes, inquiets de voir leur intégrité professionnelle compromise.
Alors que Prisma Media affronte un défi de taille, les regards sont tournés vers l'avenir et la manière dont le groupe parviendra à naviguer dans ces eaux troubles.







