Au cours de l'année scolaire 2024-2025, plus de 115 000 adolescents en classe de 5e ont reçu une vaccination contre le papillomavirus humain dans des collèges et institutions médico-sociales. À l'heure actuelle, la couverture vaccinale est insuffisante : 35 % des filles et seulement 27 % des garçons nés en 2012 ont été vaccinés avec les deux doses requises.
Selon Santé publique France (SpF), l'objectif est ambitieux. Le pays vise une couverture de 80 % d'ici 2030. Des experts sanitaires soulignent l'importance de cette vaccination, qui pourrait prévenir jusqu'à 90 % des infections liées à des cancers tels que ceux du col de l'utérus ou de la gorge.
Une avancée significative malgré de nombreux défis
Avec une amélioration de la couverture vaccinale d'environ 15 points, la campagne a démontré son efficacité, malgré une légère stagnation par rapport à la campagne précédente. « Bien que les chiffres soient encourageants, nous avons encore un long chemin à parcourir », a déclaré un représentant de SpF.
Les disparités territoriales sont marquées : la vaccination reste plus faible dans les territoires d'Outre-mer et les régions comme Provence-Alpes-Côte d'Azur, tandis que des régions comme la Bretagne affichent des taux plus élevés. Des chercheurs comme ceux de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) estiment que l'efficacité de la campagne en milieu scolaire pourrait contribuer à réduire ces disparités.
Un avenir prometteur pour la vaccination
La vaccination est recommandée pour les jeunes âgés de 11 à 14 ans, avec la possibilité de rattrapage pour les personnes jusqu'à 26 ans. Depuis septembre 2023, tous les collégiens du public peuvent bénéficier d'une vaccination gratuite, sous réserve de l'autorisation parentale. À partir de la rentrée 2024, ce programme sera élargi aux établissements médico-sociaux, renforçant ainsi l'accès à cette prévention.
En 2026, une nouvelle campagne de vaccination, couplée à celle contre certaines infections invasives à méningocoques, est prévue. Cette initiative vise à atteindre l'objectif de 80 % de couverture vaccinale, une condition essentielle pour lutter contre les cancers liés aux papillomavirus, qui entraînent environ 6 000 nouveaux cas par an en France.
Cette approche renouvelée est saluée par des experts comme le Dr Jean-Michel Huc, spécialiste en santé publique, qui déclare : « L'éducation et l'accessibilité sont clés pour surmonter les barrières à la vaccination. » Ainsi, alors que l'objectif de 80 % de couverture pour 2030 reste ambitieux, les premières étapes sont prometteuses. La mobilisation de la communauté et des établissements de santé sera déterminante pour atteindre cet objectif vital.







