Les discussions autour du budget 2026 ont pris un tournant inattendu ce matin. Les quatorze membres de la commission mixte paritaire, composés de députés et de sénateurs, n'ont pas réussi à trouver un accord sur le texte budgétaire, ce qui retarde considérablement les mesures cruciales pour le secteur immobilier. Cette impasse relance le débat, déjà tumultueux, sur le statut du bailleur privé, une initiative censée galvaniser la construction de logements en France.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé qu'une "loi spéciale" serait imminemment présentée pour garantir la continuité des prélèvements fiscaux en attendant une solution budgétaire, espérée pour le début de l'année 2026.
Parmi les principales mesures affectées se trouve le statut du bailleur privé, qui vise à inciter les particuliers à investir dans l'immobilier locatif. Ce statut promet un amortissement fiscal pour les propriétaires de logements neufs mis en location, mais il demeure jugé insuffisant par les acteurs du secteur. Comme l'indique le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, la nécessité d'un cadre légal équilibré est plus pressante que jamais pour soutenir la construction immobilière. Les promoteurs se montrent en effet très préoccupés par cette stagnation, car leur dépendance à l'investissement locatif est bien établie.
En parallèle, le programme MaPrimeRénov', déjà éprouvé par des interruptions antérieures, fait également les frais de cette situation. En effet, en été 2025, le guichet a été suspendu, entraînant la perte d'emplois parmi les conseillers de rénovation. Jérémy Honnorat, expert en rénovation énergétique, a déclaré : "Le manque de clarté sur les budgets met en péril des projets cruciaux au moment où la transition énergétique est essentielle." Le gouvernement prévoyait d'allouer 1,8 milliard d'euros pour MaPrimeRénov', mais ce budget reste en suspens, laissant une grande partie des secteurs de la rénovation et de l'immobilier inquiets.
Concernant les taux d'intérêt, la situation reste incertaine. Selon des analystes, il est primordial de suivre l'évolution des obligations assimilables du Trésor pour anticiper les tendances futures des crédits immobiliers. Cela ne fera qu'ajouter à l'inquiétude générale qui entoure le secteur.
Face à cette incertitude, le secteur immobilier ne peut que prier pour que des solutions concrètes voient le jour rapidement. Avec la tension croissante entre les différentes parties prenantes, y compris les associations de propriétaires-bailleurs et le gouvernement, les mois à venir seront déterminants pour renouer avec la confiance nécessaire à la relance du marché immobilier en France.







