La directrice générale du CHU d’Angers, Cécile Jaglin-Grimonprez, a récemment souligné une situation financière préoccupante. L'établissement, touché par une forte augmentation des coûts énergétiques et des revalorisations salariales non totalement compensées, prévoit un déficit de 2,5 millions d'euros pour 2025. Cette prévision est nettement meilleure que celle de 2024, qui affichait un déficit de 7,5 millions d'euros. En effet, sans intervention, le déficit aurait atteint les 15 millions d'euros.
Pour contrer cette spirale défavorable, un « plan de performance » a été mis en œuvre. Ce plan, lancé fin 2025, vise à équilibrer les finances tout en maintenant une qualité de service dans le cadre du vaste projet « Convergence », qui implique un investissement de 500 millions d'euros. Les syndicats, à l'instar de Sud Santé publics et Force Ouvrière, expriment de vives préoccupations concernant les conséquences de ces mesures d'économie sur les conditions de travail et la qualité des soins.
Selon un rapport de Franceinfo, la mise en œuvre de ce plan pourrait nécessiter des sacrifices au niveau des ressources humaines, soulevant des craintes autour de l'épuisement du personnel face à une dose de travail accrue. « Nous sommes inquiets du fait que ces économies puissent se faire au détriment de la prise en charge des patients », a déclaré un porte-parole d'un syndicat.
Les experts s'interrogent également sur l'impact à long terme des choix de gestion à court terme. Dans son analyse, le quotidien Le Monde souligne qu'une telle stratégie pourrait entraîner une dégradation du service public de santé, essentiel dans une période où la demande de soins ne cesse d'augmenter.
Malgré les avis partagés, le CHU d'Angers semble déterminé à redresser la barre, mais à quel prix ? Une question qui mérite d'être examinée de près dans les mois à venir.







