Lidl fait face à une tempête médiatique et à la colère des viticulteurs après qu'un rosé IGP Côtes de Gascogne ait été vendu par erreur à seulement un centime dans un de ses magasins à Sérignan, dans l'Hérault. Cette offre, qualifiée d'"inacceptable" par la Fédération nationale des syndicats d'exploitations agricoles de l'Hérault (FDSEA 34), a immédiatement suscité des réactions indignées.
Les bouteilles de 75 cl, habituellement commercialisées à 2,99 euros, ont été mises en rayon avec un prix erroné. En réponse aux plaintes de la FDSEA, Lidl a rapidement retiré ces bouteilles de ses étagères. Selon des sources, cette pratique est d'autant plus problématique dans une région où le vin est une partie intégrante de l'identité économique et culturelle.
La FDSEA a exprimé sa frustration en soulignant que cette situation dévalorise le produit : "C'est une offense pour les viticulteurs qui travaillent dur pour produire un vin de qualité", a déclaré Jean-Pascal Peragatti, coresponsable du syndicat.
L'enseigne de grande distribution a ensuite précisé qu'il s'agissait d'une "erreur de mise en rayon" due à un processus automatique de gestion des stocks qui a conduit à une tarification inadéquate. Toutefois, des experts estiment que Lidl aurait pu trouver des moyens plus appropriés pour écouler ces produits invendables, comme offrir un carton pour un acheté ou faire don aux associations caritatives.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les viticulteurs, notamment à une époque où la valorisation des produits agricoles est cruciale. "Un produit agricole ne doit pas être réduit à un prix symbolique", a rappelé la FDSEA, renforçant ainsi leur engagement à défendre la valeur des productions locales.
En conclusion, cet incident illustre non seulement un dysfonctionnement au sein d'une grande chaîne de distribution, mais soulève aussi des questions sur la reconnaissance et la valorisation des productions viticoles en France.







