Dans une démarche audacieuse pour atténuer l'empreinte carbone du secteur aérien, Airbus s'engage dans un projet novateur appelé "fello'fly", visant à tester des formations de vol similaires à celles des oies migratrices. Ce programme, qui a récemment abouti à une série de vols réussis en collaboration avec Air France et d'autres compagnies, pourrait permettre des économies de carburant significatives sur les trajets long-courriers.
Le principe repose sur l'effet d'aspiration : l'avion en tête crée une portance qui réduit la consommation de carburant de l'appareil le suivant, permettant ainsi une récupération d'énergie de sillage. Selon Airbus, cette méthode pourrait aboutir à des économies atteignant 5 % par vol, un pas important vers la durabilité.
Ces vols expérimentaux, menés récemment au-dessus de l'Atlantique Nord, ont visé à prouver la faisabilité de cette approche tout en respectant les normes de sécurité aérienne. Bien que la récupération d'énergie n'ait pas été encore mise en œuvre commercialement, les succès techniques obtenus marquent un tournant vers une aviation plus respectueuse de l'environnement.
Cependant, les espoirs placés dans cette technologie sont assombris par divers défis, tels qu'une hausse continue du trafic aérien, prévue pour atteindre 8 milliards de passagers d'ici 2040. Comme l'indique un rapport de Transport et Environnement, même avec une adoption accrue de carburants alternatifs, le secteur pourrait continuer à brûler des quantités élevées de kérosène fossile.
Des experts soulignent la nécessité d'une transformation rapide du secteur pour concilier augmentation du trafic et réduction des émissions. L'optimisation des trajectoires de vol, comme le propose Airbus, pourrait jouer un rôle clé, mais doit être couplée à d'autres initiatives pour un avenir vraiment durable pour l'aviation.







