Le 14 décembre, une mobilisation inédite a eu lieu à l'est de Montpellier, initiée par la Confédération Paysanne de l'Hérault. Environ 80 agriculteurs se sont rassemblés au rond-point menant à l'autoroute A709, créant un barrage filtrant pour exprimer leur mécontentement face à la politique d'abattage des troupeaux de bovins mise en place par le gouvernement.
Une mobilisation marquante
Les agriculteurs, munis d'engins agricoles et de pneus qu'ils ont brûlés sur place, ont prévu que le filtrage des véhicules pourrait se durcir au cours de la journée. Cette action vise à dénoncer l'impact de la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale apparue en France en juin dernier, qui a conduit à l'abattage de nombreux animaux. Bien que 110 foyers de contamination aient été identifiés, aucun ne se situe dans l'Hérault, ce qui aggrave le sentiment d'injustice parmi les producteurs locaux.
Des voix s'élèvent contre la décision gouvernementale
À l'issue de la mobilisation, certains agriculteurs ont exprimé leurs inquiétudes : "Nous comprenons l'urgence sanitaire, mais les mesures doivent être équilibrées pour ne pas mettre en péril l'élevage. Beaucoup de fermes dépendent de ces animaux", déclarait un agriculteur présent.
Des experts tiennent également à souligner que les décisions doivent tenir compte des réalités du terrain. "Un abattage systématique peut avoir des conséquences dramatiques sur le tissu économique rural, il est crucial de privilégier la prévention"," a commenté un vétérinaire de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA).
Cette mobilisation, mettant en relief les tensions entre les agriculteurs et les décisions gouvernementales, illustre plus largement les défis auxquels fait face le secteur agricole en France. La lutte des agriculteurs de l'Hérault pourrait inspirer d'autres régions à oser s'exprimer, selon des sources locales.







