Lors d'une promenade dans les forêts environnantes du barrage de Verbois en Suisse, deux marcheurs ont fait une découverte surprenante : trois petits chatons qu'ils prenaient d'abord pour des animaux domestiques abandonnés. En toute bonne foi, ils ont décidé de les confier à un centre de réhabilitation, sans s'imaginer qu'ils auraient en réalité sauvé des chatons sylvestres, une espèce protégée par la loi.
La prise en charge des animaux a été confiée au Centre de réhabilitation des rapaces et de la faune sauvage. Avec l'objectif de les préparer à leur retour en milieu naturel, ces chatons, âgés suffisamment pour se passer de l'alimentation au biberon, ont été nourris de rongeurs, imitant ainsi le régime alimentaire que leur mère aurait fourni. Dans une volière végétalisée équipée de cachettes naturelles, les jeunes chats ont reçu un suivi attentif via des caméras de mouvement afin de minimiser les interactions humaines.
Après six mois d'adaptation, les chatons ont enfin été relâchés dans un habitat naturel adapté, à proximité de leur lieu de découverte. Cette opération, réalisée dans un cadre restreint pour limiter le stress, a marqué une première réussite pour la réintroduction d'une espèce menacée à Genève. Désormais indépendants, ces trois chats sylvestres contribuent activement à la préservation d'une population locale fragilisée.
Le chat sylvestre, un cousin naturel du chat domestique, est particulièrement vulnérable à l'extinction en raison de la destruction de son habitat et des croisements avec des chats domestiques. L'association Tichodrome souligne l'importance de sensibiliser le public, en recommandant d'équiper les chats domestiques de colliers clochettes pour éloigner les chats sauvages et restreindre leurs sorties nocturnes.
Rappelons qu'il n'est pas toujours facile de distinguer un chat sylvestre d'un chat domestique. En général, un chat sylvestre est plus grand, son pelage est plus long et sa queue est épaisse et cylindrique. Le Ministère de l'Écologie fait écho à ces préoccupations et recommande des mesures de conservation supplémentaires pour préserver cette espèce à l'avenir.







