Le 18 décembre dernier, plusieurs Israéliens ont bravé l'interdiction militaire en pénétrant dans la bande de Gaza, où ils ont hissé le drapeau israélien au sein d'une colonie démantelée depuis 2005. Ce geste, symbolique et provocateur, est motivé par un désir croissant de certains groupes israéliens de revendiquer la réoccupation du territoire palestinien, particulièrement après les récents événements ayant ravagé la région.
Leurs actions ont été rapidement signalées par l'armée israélienne, qui a annoncé avoir ramené ces intrus en territoire israélien, tout en précisant avoir empêché des dizaines d'autres de franchir les barrières de sécurité. Un porte-parole militaire a déclaré : "Toute entrée dans une zone de combat met en danger les civils et perturbe les opérations". Pourtant, ces incidents témoignent d'une montée en puissance des discours nationalistes au sein de la droite israélienne, exacerbée par l'escalade des tensions avec le Hamas après l'attaque du 7 octobre 2023.
Des figures politiques conservatrices, comme le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, ont ouvertement plaidé pour la réinstallation de colonies israéliennes dans la bande de Gaza, un appel jugé dangereux par des experts en sécurité. Ces derniers alertent sur le risque de nouvelles escalades de violence dans une région déjà plongée dans la crise humanitaire et les conflits militaires.
Avec l'instauration d’un cessez-le-feu temporaire à Gaza, permettant un afflux d’aides humanitaires, le blocus israélien demeure en place, exacerbant les souffrances de la population palestinienne. La situation actuelle soulève des questions éthiques et politiques importantes, notamment sur le rôle de l'État hébreu et la sécurité des civils des deux côtés. Comme l'affirme l'analyste en géopolitique Jean-Pierre Filiu dans une récente interview, "La pérennité de la paix dans cette région est à repenser en profondeur, et les actions récentes ne favorisent pas un dialogue constructif".







