Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'apprête à rencontrer Donald Trump ce dimanche à Mar-a-Lago, en Floride, pour aborder des questions sensibles liées aux territoires occupés par la Russie et l'avenir du conflit. Cette rencontre, marquée par le tumulte persistant des bombardements en Ukraine, surtout à Kiev où de récentes explosions ont secoué la capitale, souligne l’urgence d'une résolution du conflit.
Depuis le début de l'offensive russe il y a près de quatre ans, l'Ukraine continue de subir des frappes quasi quotidiennes. Cette situation dramatique a été accentuée récemment par une intensification des attaques, notamment à Kharkiv, où des civils ont été tués par des bombardements. Dans ce contexte, Zelensky doit naviguer habilement entre les intérêts variés pour chercher une issue diplomatique.
Les débats autour des propositions de paix ont récemment gagné en vitesse, à la suite d'un plan présenté par Trump, initialement perçu comme pro-russe. Zelensky a depuis revu ce plan, incorporant des éléments critiques tout en provocant les foudres de Moscou, qui accuse l'Ukraine de vouloir bloquer les discussions. Ce plan stipule un gel de la ligne de front mais sans solution immédiate sur les revendications territoriales russes, une question délicate étant donné que Moscou contrôle plus de 19% du territoire ukrainien.
Lors de sa préparation pour cette rencontre, Zelensky a annoncé vouloir traiter des préoccupations cruciales concernant le Donbass, ainsi que la situation entourant la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes. Il a indiqué que « certaines questions ne peuvent être discutées qu’au niveau des dirigeants », ajoutant un poids significatif à cette rencontre. En outre, des garanties de sécurité pour l'Ukraine, éléments qui pourraient constituer le socle d’un potentiel accord avec la Russie, seront aussi abordées.
Dans une interview pour Politico, Trump a en effet déclaré que toute avancée dépendrait de son approbation, soulignant l’importance de la dynamique entre les parties prenantes. Il a même exprimé un optimisme quant à un futur dialogue avec le président russe Vladimir Poutine, en ajoutant : « Je pense que ça se passera bien avec lui. » Cette déclaration a soulevé des interrogations sur la position des États-Unis dans le conflit et la véritable volonté de parvenir à une paix durable.
La variante actuelle du plan américain, comprenant 20 points, a été rejetée par Moscou, car elle ne satisfait pas aux exigences russes, notamment l'identité de l'Ukraine envers l'OTAN. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a récemment exprimé que le nouveau texte « diffère radicalement » de ce qui avait été discuté et qu’il serait nécessaire de revenir aux ententes antérieures pour réussir des pourparlers fructueux. Il a insisté sur le besoin de résoudre les conflits à l'origine de cette crise, réaffirmant que les efforts de l'Ukraine et de ses alliés européens doivent être revus.
En attendant, la communauté internationale reste en état d'attente face à cette situation complexe, avec de nombreux chefs d'État, dont le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron, affirmant leur désir d'une paix durable dans la région. L'impasse actuelle met en lumière la difficulté d'atteindre un consensus alors que les hostilités continuent de se redoubler, rendant chaque rencontre comme celle prévue entre Zelensky et Trump d'autant plus cruciale.







