Une situation tendue à Cotonou
Un groupe de militaires béninois a déclaré le 7 décembre, à travers la télévision nationale, avoir démis de ses fonctions le président Patrice Talon, qui devait gouverner jusqu'à un transfert de pouvoir prévu en avril prochain. Ce commando se présente sous le nom de Comité militaire pour la refondation (CMR).
Malgré cette annonce choc, des sources proches du président affirment que Patrice Talon est en sécurité et que l’armée régulière s'active pour reprendre le contrôle de la situation. Selon un membre de son entourage, « il s'agit d'un groupuscule, l’armée assure la sécurité de la ville et de l'ensemble du pays ».
Des conflits armés signalés
L'ambassade de France a rapporté sur les réseaux sociaux que « des coups de feu ont été entendus près du domicile du président, à Camp Guezo », incitant ainsi les ressortissants français à rester confinés pour leur sécurité.
Avant ces événements, Talon avait consolidé sa position lors des élections présidentielles d'avril 2021, remportant 86,3 % des voix. Cependant, son mandat a été marqué par des tensions et des accusations de répression politique. Le Monde a récemment évoqué l’arrestation de proches alliés du président, impliqués dans une affaire de tentative de coup d'État, suscitant davantage d'inquiétudes quant à la stabilité du pays.
Une inquiétude croissante parmi la population
Les voix s’élèvent au sein de la population et des analystes politiques quant à la possibilité d'un déclin de la démocratie au Bénin, un pays souvent loué pour sa stabilité relative en Afrique de l’Ouest. L'expert en affaires africaines, Dr. Joseph Adénon, déclare que « ces événements pourraient marquer un tournant dangereux pour la gouvernance au Bénin ».
Alors que l’armée prétend reprendre les rênes, de nombreux citoyens s'interrogent sur l'avenir du Bénin. Les prochains développements seront cruciaux pour évaluer les implications politiques et sécuritaires pour ce pays déjà éprouvé.







