Dans une tournure d'événements encourangeante, cent élèves d'une école catholique située à Papiri, dans le nord-ouest du Nigeria, ont été libérés après avoir été enlevés le 21 novembre par des hommes armés non identifiés. Cette libération a été confirmée le 7 décembre par des sources onusiennes et des représentants de la présidence nigériane.
Les élèves, qui fréquentent l'établissement Saint Mary, seront remis à des responsables gouvernementaux dans les prochains jours. Le porte-parole de la présidence, Sunday Dare, a précisé que des détails concernant les conditions de leur libération ne sont pas encore disponibles.
Cette liberté est un répit bienvenu dans un contexte où l'insécurité est omniprésente au Nigeria, un pays particulièrement touché par des enlèvements de masse. L’Association des Chrétiens du Nigeria (CAN) a rapporté que 303 élèves, ainsi que douze enseignants, avaient été pris en otage à l'occasion de ce raid. Des incidents similaires se sont multipliés, comme l'enlèvement de 25 jeunes filles le 17 novembre dans un lycée de l'État voisin de Kebbi, dont les autorités ont annoncé la libération le 25 novembre, comme le rapporte Le Monde.
Les enlèvements d'enfants au Nigeria ne font pas que terroriser les familles, ils posent aussi des questions fondamentales sur la sécurité de l'éducation dans le pays. En effet, le pays, qui est le plus peuplé d'Afrique de l'Ouest, a fait face à une escalade de la violence de la part de groupes armés. Selon plusieurs experts, cette situation nécessite une réponse stratégique et concertée de la part des autorités nigérianes pour restaurer la sécurité et la confiance du public dans le système éducatif.
L'incident rappelle douloureusement l'enlèvement des 276 écolières à Chibok en 2014 par Boko Haram, qui avait suscité une indignation mondiale. Aujourd'hui, alors que ces cent élèves retrouvent la liberté, leur courage et leur résilience sont un symbole d'espoir pour des milliers d'autres enfants vulnérables au Nigeria.







