Il n'y avait guère de surprise lors de la primaire interne des Ecologistes : Marine Tondelier a triomphé avec un impressionnant 86% des voix. Cette victoire la désigne comme la candidate officielle de son parti pour la primaire de gauche en vue de l'élection présidentielle de 2027.
Face à elle, Waleed Mouhali, un conseiller municipal de La Garenne-Colombes, a obtenu 14% des suffrages expressés par les membres du parti. Sur environ 12 800 adhérents éligibles à voter, près de la moitié a pris part à cette consultation, ce qui atteste d'un intérêt significatif. Au total, Tondelier a cumulé 5 341 voix, démontrant ainsi son large soutien au sein du mouvement.
« C'est un événement historique pour notre mouvement, car cette désignation se déroule dans le calme et la sérénité », a déclaré Tondelier devant les journalistes. Elle a également souligné que l'heure de l'humilité était venue, face à un climat politique marqué par la montée inquiétante de l'extrême droite en France. Son slogan de campagne, « Tenez bon, nous arrivons », résonne comme un appel à l'unité et à l'espoir.
Elle a insisté sur le besoin de collaboration, affirmant que « rien ne pourra se faire seul ». Dans une démarche proactive, Tondelier a annoncé qu’elle se rendra bientôt chez des victimes des choix budgétaires en cours au Sénat et à l'Assemblée nationale. « Ensemble, nous devons nous battre. », a-t-elle ajouté, tout en reconnaissant l'importance d'une dynamique collective.
Waleed Mouhali, bien que défait, a souligné son engagement à soutenir la secrétaire nationale du parti, se déclarant « loyal et exigeant ». Cette belle réputation de solidarité entre membres devrait renforcer pour le courant écologiste son image d’unité.
À la tête des Ecologistes depuis 2022, Tondelier a été réélue en avril dernier avec un score de 73%. La primaire de gauche, soutenue par le Parti Socialiste, les Ecologistes, Génération.s et des figures comme Clémentine Autain et François Ruffin, se dessine comme un enjeu déterminant. Cependant, des leaders tels que Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann semblent réticents à s’y engager pour l’instant.
Les modalités de cette primaire restent en discussion et seront dévoilées d'ici la mi-décembre, avec un scrutin prévu pour octobre 2026. Tondelier se préparera à affronter des candidats comme Ruffin et Autain, tout en gardant une main tendue vers un éventuel soutien socialiste, notamment avec Olivier Faure, avec qui elle entretient de bonnes relations.
« Je fais confiance aux électeurs de gauche et aux Ecologistes pour faire le choix le plus judicieux », a-t-elle conclu, instaurant l’espoir d’une dynamique positive pour les mois à venir. Cette élection de 2027 pourrait marquer un tournant dans la politique française, rendant plus que jamais cruciale l’unité à gauche.







