Michel Barnier, ancien Premier ministre et député des Républicains, a déclaré qu'il ne voterait pas le budget de la sécurité sociale pour l'année 2026, affirmant qu'il s'abstient pour de nombreuses raisons, notamment pour montrer sa solidarité envers le Premier ministre Sébastien Lecornu. Ce dernier a, en effet, tenté de parvenir à un accord avec les différentes factions parlementaires.
Lors d'une interview sur la matinale de TF1, Barnier a souligné la "ténacité" de Lecornu tout en qualifiant la situation actuelle de "chantage" orchestré par le Parti socialiste. Selon lui, le texte proposé à l'Assemblée nationale est trop influencé par le PS, ce qui a conduit à sa décision d'abstention. "Je vais m'abstenir, comme un grand nombre de parlementaires", a-t-il affirmé.
Le vote, prévu pour le mardi 9 décembre, arrive à l'issue de négociations difficiles qui ont fait débat tout au long des semaines précédentes. Les députés ont récemment adopté la première partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale, mais les désaccords persistants sur des points cruciaux demeurent. Barnier a exprimé son inquiétude, allégation selon laquelle les décisions majeures seraient renvoyées à un futur incertain, rappelant que les sacrifices d'aujourd'hui pourraient compromettre l'avenir des générations futures.
Il a également critiqué le climat politique actuel : "On reporte toutes les décisions difficiles à plus tard. Et plus tard, c'est quand ? En 2027 ?" Son appel à une politique responsable s'inscrit dans une vision à long terme de la gestion publique en France.
Les répercussions de cette abstention ne sont pas à sous-estimer, d'autant plus que le PS cherche à faire passer ce budget, des critiques ayant émergé sur sa nature jugée trop majoritaire. Les tensions sont palpables, chaque camp s'accusant mutuellement de fuite en avant dans un contexte économique déjà fragile, comme le soulignent des analyses récentes de la presse nationale.
À l'approche du vote, le député Olivier Faure du Parti socialiste a de son côté insisté sur l'importance pour les députés de prendre leurs responsabilités et de voter pour ce qu'il qualifie de "copie passable".







